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La violence redouble, plus de 21 morts en une journée Près de 600 détenus libérés en Irak pour « favoriser la réconciliation nationale »

Les autorités irakiennes ont relâché près de 600 détenus, un geste destiné à favoriser la réconciliation nationale, dans un pays où la violence a fait hier vingt et un morts. De son côté, Massimo d’Alema, le ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement italien de gauche, en visite à Bagdad, a confirmé le retrait avant la fin de l’année de tous les militaires de son pays envoyés en Irak par le précédent cabinet de droite. «Ce matin, 594 détenus d’Abou Ghraib (près de Bagdad), Camp Bucca (Sud) et Fort Suse (Nord) ont été libérés, aucune charge n’ayant été retenue contre eux », a indiqué une source du ministère irakien de la Justice. Trois cars sont arrivés vers 10h15 à la gare routière al-Allaoui à Bagdad avec à bord une centaine d’anciens détenus, en majorité des Arabes sunnites, portant des pantalons et des chemises neuves. Un dirigeant du Parti islamique, formation sunnite qui milite pour la libération des milliers de détenus, a remis à chacun d’eux 200 dollars. « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour libérer les prisonniers et ramener le sourire sur vos visages », a déclaré Omar al-Joubouri. Aucun des anciens détenus interrogés n’a dit avoir été maltraité. « J’ai passé deux ans à Camp Bucca parce que quelqu’un qui avait un compte à régler avec moi m’a dénoncé comme soutenant les insurgés », a raconté Raed Jamil. Mardi, le Premier ministre Nouri al-Maliki, qui a présenté ces libérations comme une mesure destinée à favoriser la réconciliation nationale dans le pays, a parlé de plus de 2 000 libérations dans les prochains jours. Au 30 avril, environ 28 700 personnes étaient emprisonnées en Irak, dont 15 387 par la Force multinationale, selon le ministère des Droits de l’homme. Ces libérations interviennent sur fond de violences redoublées dans le pays, où 21 personnes, dont dix policiers et un soldat, sont mortes hier dans des attaques. Les corps de six personnes exécutées par balle ont également été découverts à Bagdad. En outre, deux ingénieurs chiites de la Compagnie de pétrole du Nord ont été enlevés mardi soir près de Kirkouk par des hommes armés, ainsi que cinq civils chiites dans un bus arrêté à un faux barrage près de Baaqouba. Sur un autre plan, des sources de sécurité ont indiqué que 17 des cinquante personnes enlevées lundi à Bagdad par des hommes armés ont été retrouvées mardi, certaines ayant été blessées et la plupart torturées. Par ailleurs , en visite à Bagdad, le chef de la diplomatie italienne a confirmé qu’il n’y aurait plus de présence militaire de son pays en Irak à la fin de l’année 2006. En dépit de ce retrait annoncé, M. d’Alema, a souligné la volonté de Rome de continuer à coopérer avec l’Irak aux niveaux politique et économique.
Les autorités irakiennes ont relâché près de 600 détenus, un geste destiné à favoriser la réconciliation nationale, dans un pays où la violence a fait hier vingt et un morts. De son côté, Massimo d’Alema, le ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement italien de gauche, en visite à Bagdad, a confirmé le retrait avant la fin de l’année de tous les...