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Un peu plus de... Des remakes à gogo

Et de trois ! La troisième version de King Kong vient de sortir en DVD. L’engouement pour cet immense gorille est assez surprenant. Dans le cas de ce nouveau remake, le réalisateur Peter Jackson avait annoncé la couleur dès le départ. C’est quand il a vu le King Kong de 1933 qu’il a eu envie de faire du cinéma. Hommage donc. Dommage aussi. Même si le film se laisse visionner tranquillement lové dans son fauteuil et que les acteurs sont tous aussi bien les uns que les autres, il ne figure pas dans les meilleures productions du réalisateur des Lord of the Ring. On ne lui jettera pas la première pierre, parce que non seulement il n’est pas le premier à s’essayer à ce genre d’exercice, mais, en plus, il y a eu pire… Le remake est un « genre » à lui tout seul qui existe depuis la nuit des temps. Les remakes se comptent par centaines, voire par milliers. On ne peut pas ne pas penser à une minimisation de la prise de risque de la part de la production, surtout si l’original a eu beaucoup de succès. Le cinéma américain, plus que n’importe quel autre cinéma, y a eu abondamment recours au cours des dernières décennies. Il a puisé ses ressources un peu partout dans les succès des cinématographies étrangères (auxquelles le public américain est généralement assez hermétique) et les siennes également. La liste est longue et les exemples concernant les longs-métrages français – revus et corrigés à la sauce américaine – sont assez nombreux. Un éléphant ça trompe énormément = Lady in Red, dont on retiendra plus la BO (I just call I say I love you de Stevie Wonder) que le film lui-même. Idem pour Nine Months initialement l’excellent Neuf mois de Patrick Braoud, True Lies version US de La totale, The Birdcage (on se comprend), Le retour de Martin Guerre alias Sommersby, Diabolique d’après Les diaboliques, Original Sin remake de La sirène du Mississippi, Angelina Jolie à la place de Romy Schneider, etc., etc. Généralement, la version originale dépasse de loin la version américaine. Maintenant, d’un point de vue cinéphilique, les remakes ont tout de même un important intérêt. Tout d’abord, ils présentent une vision différente d’une œuvre initiale, et il est très intéressant de voir les différences entre une époque et une autre (de tous les points de vue, technique, esthétique…), ensuite, ils permettent aux spectateurs de voir les différentes approches selon le pays qui adapte. Rappelez-vous Scent of a Woman, succès au box-office hollywoodien en 1992 avec Al Pacino. Vingt ans plus tôt, Dino Risi avait signé le sublime Parfum de femme ou Les douze salopards… Remake de films étrangers, remake de films de la même « nationalité », comme The Thomas Crown Affair, Ocean’s Eleven, Psycho, Sabrina, Ladykillers, Casino Royale (James Bond), A Perfect Murder (Michael Douglas et Gwyneth Paltrow), remake indigeste du chef-d’œuvre de Hitchcock, Dial M for Murder et, plus récemment, The Pink Panther et King Kong. Mais aujourd’hui, le plus branché de tous les remakes, c’est le remake de ses propres films. À Hollywood, la tendance est au remake de son propre film… version américaine. Exemple ? Michael Haneke, le plus Français des réalisateurs autrichiens, va bientôt se lancer dans le remake de son film Funny Games et prépare aussi une nouvelle version de son dernier long-métrage avec Daniel Auteuil, Caché. Allez, dans la famille des futurs remakes, on choisit Gone with the Wind… seule la suite a été faite. Scarlett, avec Timothy Dalton à la place de Clark Gable. Déjà en 007, il n’était pas très crédible, mais en Rhett Butler, on a frisé le ridicule.
Et de trois ! La troisième version de King Kong vient de sortir en DVD. L’engouement pour cet immense gorille est assez surprenant. Dans le cas de ce nouveau remake, le réalisateur Peter Jackson avait annoncé la couleur dès le départ. C’est quand il a vu le King Kong de 1933 qu’il a eu envie de faire du cinéma. Hommage donc. Dommage aussi. Même si le film se laisse...