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MANDERLAY Lars Von Trier On ne prend pas les mêmes, mais on recommence ! Deux ans après Dogville, Lars Von Trier sort le deuxième volet de sa trilogie sur l’Amérique. La même géante scène, le même décor sans portes, avec des traits de craie blanche pour matérialiser les décors. Rien n’a changé, à part la majorité du casting. Et surtout l’héroïne, Grace. Par manque de temps, Nicole Kidman a dû refuser de poursuivre son travail avec Von Trier, et elle cède la place à Bryce Dallas Howard (qu’on a vu dans The Village), qui n’a rien à envier à son aînée. Métaphorique, polémique, citoyen, ce drame à la richesse indéniable n’en finit pas de nous titiller. La mise en scène est remarquable et la réflexion toujours aussi juste. Cette fois nous sommes à Manderlay, un domaine isolé du Sud profond des USA. Grace et son père ont quitté Dogville en 1933 pour retourner chez eux… Mais l’absence se paye. À voir absolument ! Avec Jean-Marc Barr, Lauren Bacall, Isaac de Bankolé, Willem Dafoe et Danny Glover. KING KONG Peter Jackson Avec le triomphe planétaire de Lord of the Rings, le réalisateur Peter Jackson a eu Hollywood à ses pieds et donc des moyens colossaux dans les mains. Le brillant cinéaste a eu la possibilité de faire ce qu’il voulait… avec tout ce qu’il voulait. Il a donc décidé de rendre hommage au film qui, selon lui, lui avait donné envie de faire du cinéma, le King Kong de Schoedsack et Cooper, la version de 1933. Les acteurs sont biens, Naomi Watts et Adrien Brody en tête, les répliques reprises du premier film, dont la dernière, sont un clin d’œil intéressant, mais on se lasse vite de ce gigantesque gorille (pourtant très réussi en image de synthèse). Le schéma narratif est trop long et les scènes frisent souvent l’overdose d’effets spéciaux (parfois ratés) et la musique est souvent trop présente. La belle et la bête se laissent voir… en DVD. IL NE FAUT JURER DE RIEN Eric Civanyan Depuis quelques mois, Jean Dujardin est sur tous les fronts. Après Brice de Nice et avant OSS 117 (que l’on attend avec impatience… tout du moins en DVD), Jean Dujardin continue dans l’exercice où il excelle : l’humour désinvolte. Et cette adaptation du roman de Musset lui convient à merveille. Les dialogues sont fins et son jeu est mi-badin, mi-désespéré. Ce film en costumes d’époque raconte l’histoire de Van Buck (Jugnot), un riche commerçant de tissu souhaitant se faire une place auprès de la noblesse. Pour cela, il désire marier son neveu Valentin (Dujardin) à la jolie Cécile de Mantes (Mélanie Doutey), fille d’une famille noble proche de la banqueroute. Le problème, c’est que Valentin exècre l’amour et surtout le mariage. Il fait un pari avec son oncle, qui va s’avérer plus ardu à entreprendre que prévu… Très agréable à regarder.