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Les relations restent politiquement limitées et teintées d’une méfiance historique L’OTAN et Israël resserrent leurs liens militaires

L’escale de navires de l’OTAN cette semaine dans le port israélien de Haïfa (Nord) témoigne d’une coopération militaire intensifiée entre l’Alliance atlantique et Israël, mais leurs relations restent limitées et il n’est pas question d’une adhésion de ce pays. Fait inhabituel, une flotte de huit bâtiments de l’OTAN est actuellement ancrée jusqu’au 4 juin dans le port de Haïfa et des exercices conjoints avec la marine israélienne sont prévus avant son départ. Par ailleurs, une frégate de la marine israélienne doit participer pour la première fois à un exercice naval de l’OTAN, baptisé « Cooperative Mako », au large de la Roumanie, en mer Noire, à partir du 17 juin, selon l’armée israélienne et l’OTAN. « Pour la marine israélienne, le but de ces manœuvres en mer Noire est d’apprendre à travailler en coordination avec les forces de l’OTAN opérant dans la région », soulignait mardi un communiqué de l’armée israélienne. Israël a aussi fait part de son intention de participer à l’opération antiterroriste de l’OTAN en mer Méditerranée, aux côtés d’autres pays tiers comme l’Algérie et le Maroc. Plus généralement, Israël et l’OTAN coopèrent dans le cadre du « Dialogue méditerranéen » de l’Alliance atlantique, un forum de consultations politiques et de coopération créé en 1994 mais resté largement lettre morte avant d’être relancé en 2004. Outre Israël, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, la Tunisie, l’Égypte et la Jordanie participent à ce forum. Les relations entre Israël et l’OTAN ont aussi été marquées par la visite du secrétaire général Jaap de Hoop Scheffer en Israël et, pour la première fois l’année dernière, d’une délégation de la Knesset au siège de l’OTAN à Bruxelles. Malgré cela, ces liens restent encore politiquement limités et teintés d’une méfiance historique. « Les relations entre l’OTAN et Israël (...) ont longtemps été caractérisées par un mélange d’indifférence et de méfiance », souligne Martin Van Creveld, professeur à la Hebrew University à Jerusalem, dans un article publié sur le site Internet de La Revue de l’OTAN. Des responsables de l’OTAN assurent pour leur part que l’alliance militaire occidentale n’entend surtout pas privilégier un des sept pays du « Dialogue ». Quant à savoir si Israël pourrait adhérer à l’OTAN, il n’en est pas question, selon le porte-parole. Certaines voix, peu nombreuses, se sont exprimées en faveur d’une adhésion d’Israël, comme celle de l’ancien chef de gouvernement espagnol José Maria Aznar. Il avait prôné en mars « un parapluie de l’OTAN » pour dissuader toute attaque visant Israël, pays qui, selon lui, devrait rejoindre les rangs de l’Alliance atlantique. Toutefois, non seulement Israël n’est pas prêt de s’en remettre à l’OTAN pour sa sécurité, mais une telle adhésion provoquerait une levée de boucliers dans le monde arabe.
L’escale de navires de l’OTAN cette semaine dans le port israélien de Haïfa (Nord) témoigne d’une coopération militaire intensifiée entre l’Alliance atlantique et Israël, mais leurs relations restent limitées et il n’est pas question d’une adhésion de ce pays.
Fait inhabituel, une flotte de huit bâtiments de l’OTAN est actuellement ancrée jusqu’au 4 juin dans...