Basket-ball - Deuxième défaite consécutive des Verts dans les championnats d’Asie des clubs La Sagesse ne retrouve toujours pas ses marques

Pour sa deuxième sortie dans les championnats d’Asie des clubs de basket-ball qui se disputent au Koweït, l’équipe de La Sagesse a essuyé hier son deuxième revers face aux champions en titre, les Qataris du Rayyan (75-64). Un tantinet plus entreprenants que lors de leur déroute de mercredi face à l’Ittihad de Djeddah, les Verts n’ont toutefois toujours pas trouvé leurs marques dans ces championnats, à la veille de leur dernière rencontre du premier tour, aujourd’hui, face aux Iraniens de Saba (à 15h30, en direct sur la LBCI). Décidément, la tactique défensive suivie par les adversaires de La Sagesse lors du début de ces championnats d’Asie est en train de payer. Et cher même… Cinquante-huit points inscrits mercredi, 64 points hier : l’attaque verte est résolument en panne. Défensivement, l’équipe de La Sagesse parvient tant bien que mal à contenir les assauts adverses, mais c’est offensivement donc qu’elle n’arrive pas à suivre le rythme. En muselant Fadi el-Khatib, c’est tout le système de jeu des Verts qui se dérègle. Offensivement, sa tâche devient beaucoup plus dure, les balles ne passent plus par lui, ce qui prive La Sagesse de la créativité et de la vitesse de son capitaine. La tactique defensive du « box and one » mise en place par l’Ittihad et le Rayyan hier consiste en une défense en zone appliquée par 4 joueurs, ajoutée d’un électron libre qui se charge de défendre en « man to man » sur Fadi el-Khatib. Du coup, Khatib devient suivi de très près, ce qui l’empêche naturellement de tenter ses incursions, les défenseurs adverses étant déjà prêts à le contrer dans leur zone. Pour contrecarrer le système défensif du « box and one », il n’y a pas 36 000 façons : soit faire tourner rapidement la balle afin de trouver la faille et pénétrer la zone adverse par l’intermédiaire d’autres joueurs que Fadi el-Khatib, soit se rabattre aux tirs à trois points. Et pour faire mouche, il faut que le reste de l’équipe soit à la hauteur. Jerold Ward absent Or dans ce dernier registre, les joueurs de La Sagesse sont bien loin de leur niveau habituel. Avec trois tirs seulement réussis en 40 minutes, l’on ne voit pas comment ils pourraient faire la différence… Hier encore, l’Américain Jerold Ward a été très moyen offensivement. Avec 12 points à son actif, « Jay » aurait dû s’impliquer beaucoup plus afin de combler l’incapacité de Khatib à trouver les chemins du panier (17 points pour le « Tigre »). Très maladroit dans ses tirs lointains également, Ward a paru bien en dessous de son niveau habituel hier. Fatigue ? Surmenage ? Nonchalance ? Quelle que soit la raison de son impuissance, il devra de toute manière changer d’attitude sur le parquet et prendre conscience de ses responsabilités. Car lors des quarts de finale, l’équipe de La Sagesse devra montrer un tout autre visage si elle compte rester dans ces championnats d’Asie. « Il est évident que ce n’est pas la plus belle facette de La Sagesse que l’on a vue ces deux derniers jours, a déclaré à l’Orient-Le Jour Joseph Abdelmassih, secrétaire général des Verts. Les joueurs sont loin de leur niveau et ne parviennent pas à rentrer dans les matchs. » « Une autre compétition dès les quarts » « La succession des voyages lors du dernier mois est en train de se faire sentir sur la condition physique des joueurs, a poursuivi Abdelmassih. Il ne faudrait cependant pas que cela se répercute sur le mental, car dès les quarts de finale, c’est une tout autre compétition qui va débuter. » Il est vrai qu’il suffirait de remporter trois matchs consécutifs à partir des quarts de finale afin de décrocher le titre, et que somme toute, les rencontres du premier tour ne constituent pas plus qu’un tour de chauffe. Mais pour bien aborder le deuxième tour, il faudra quand même retrouver la confiance, le jeu et le chemin de la victoire surtout. Lors des dix dernières minutes de la rencontre d’hier, les Verts ont montré une lueur d’espoir en maîtrisant leurs adversaires. Il leur reste maintenant à prouver qu’ils sont capables de disputer toute une rencontre sur ce même rythme. Et ce, dès cet après-midi, face aux Iraniens de Saba. Nadim MAKHOUL