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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION À l’ADG, jusqu’au 7 juin José Gomez dialogue avec la ville

Sur toiles ou sur plexi, les œuvres de José Gomez investissent les salles de l’ADG, jusqu’au 7 juin. Son travail haut en couleur conte en toute fantaisie et liberté des histoires de paysages urbains. L’espace d’un cliché, l’artiste baladeur a capté l’instant et s’est emparé de l’imaginaire. À l’origine de ce travail, des balades dans les rues de grandes capitales, qui génèrent à leur tour une rêverie que Gomez offre généreusement aux passants. Partageant son temps entre sa profession de cardiologue, sa passion pour la voile et son goût de peindre, l’artiste a voulu par cette démarche accrocher l’œil, souvent las du citadin, et réveiller le côté humain des rues abandonnées. C’est un safari urbain qui l’emmène à la rencontre de ruelles, de murs, d’affiches où la vie palpite et vibre. Exploré, sondé et disséqué, l’espace lézardé, meurtri ou en chantier se transforme, se reconstruit et se revêt de couleurs sous le regard curieux de ce traqueur d’instants. Entre numérique et pictural De New York au Brésil, en passant par Bucarest, Londres, Paris ou Beyrouth, José Gomez flâne, caméra au poing, et chasse l’invisible. « Je ne fréquente pas les endroits usuels d’une ville, mais des recoins encore inexplorés, susceptibles de me raconter des histoires peu banales», dira Gomez. Aux regards du passant lambda, il s’agit d’un simple mur sale, fendu et terne, ou encore d’une affiche déchirée, parfois même lacérée. Mais, pour Gomez, ce même mur cache dans ses fissures et ses écorchures (vives) des secrets non révélés et qui le seront désormais sous son objectif. En affûtant son œil et en limitant la vision à ce qui lui semble être le battement de cœur d’un espace urbain, le scientifique, devenu à l’occasion artiste, ouvre grandes les portes de l’imaginaire. Oscillant entre rationnel et irraisonné, poésie et réalité, joie et mélancolie, les images semblent surgir du néant pour refléter des fragments de réalité. Un néant créé par l’ennui et la monotonie de l’homme de la cité et qui devient d’un coup toile vivante ou luminosité éclatante renvoyée par les plexis. « J’ai utilisé tout ce que les moyens modernes (entre numérique et informatique) mettent à ma disposition pour donner un rendu semblable à la peinture et pour mettre en valeur la poésie des villes », confie l’artiste. Poésie des villes De son œil qu’il manipule comme un pinceau, Gomez trace les grandes lignes de sa démarche artistique et donne un nom à ses œuvres pour mieux alimenter la confusion. Départ (Marseille), où il semble que le personnage qui avance appelle le visiteur à le suivre ; Visage mixte, superposition de figures humaines, réalisée à Florence ; Ave Maria, une Vierge retrouvée sur une surface murale d’un chantier à Bucarest et magnifiée par l’artiste ; ou encore Mutation en chœur, une photo prise au cœur d’un Beyrouth blessé et restitué sur plexi avec des couleurs d’espoir. Autant d’œuvres qui témoignent de la vie et du renouveau. Constamment en symbiose avec les lieux qu’il fréquente, comme il l’est souvent avec ses patients dans le cadre de sa carrière médicale ou avec la mer, son havre de paix, José Gomez invite le spectateur à aller au-delà des images, là où est le rêve, à casser l’autisme des villes et à instaurer son propre dialogue urbain. Colette KHALAF
Sur toiles ou sur plexi, les œuvres de José Gomez investissent les salles de l’ADG, jusqu’au 7 juin. Son travail haut en couleur conte en toute fantaisie et liberté des histoires de paysages urbains. L’espace d’un cliché, l’artiste baladeur a capté l’instant et s’est emparé de l’imaginaire.
À l’origine de ce travail, des balades dans les rues de grandes...