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ÉDITION - Présentation du livre du correspondant de «La Vanguardia» à Beyrouth, à l’Institut Cervantes, ce soir, à 19h «El Decano», de Tomás Alcoverro : morceaux choisis parmi trente ans de chroniques

Il a beau se prétendre doyen des correspondants de presse à Beyrouth – d’où le titre de son livre, El Decano (Le doyen) – , Tomás Alcoverro, envoyé spécial du journal espagnol La Vanguardia depuis plus de trois décennies, ne cultive pas pour autant la nostalgie. Plein d’allant et de dynamisme, ce personnage bien connu du milieu journalistique libanais continue, comme par le passé, à commenter, pour ses compatriotes, les petits et grands événements de la région. Et s’il a choisi de revenir dans un recueil de chroniques sur ses trente années « et des poussières » passées à Beyrouth, ce n’est pas dans un esprit autobiographique, mais plutôt «pour faire connaître le vrai visage du Liban». Alcoverro, qui couvre depuis 1970 la région du Moyen-Orient et qui, à ce titre, se déplace fréquemment en Irak, s’est aussi attaché dans son ouvrage à faire connaître l’autre face du pays de l’Euphrate. Paru il y a deux mois à Madrid (en espagnol, aux éditions Planeta), son livre, intitulé El Decano ; de Beyrouth à Bagdad : 30 années de chroniques, sera présenté ce soir (à 19h) au cours d’une conférence à l’institut Cervantès (rue Maarad) par Antoine Khater, universitaire hispaniste. « C’est le premier livre espagnol écrit sur Beyrouth » soutient non sans fierté son auteur. « Il ne s’agit pas d’articles d’analyse politique, mais de reportages, de choses vécues, de portraits de gens de la rue, de rencontres, comme celle d’une esthéticienne espagnole qui avait ouvert à Tyr, en pleine guerre, un institut de beauté », indique-t-il. Poursuivant : « J’y parle de la population, de la situation, de la guerre à travers des descriptions de la vie quotidienne dans les abris. » Il souligne que « c’est l’aspect humain » qui prédomine dans son livre, sans doute parce qu’il est très attaché à cette ville « la plus ouverte, la plus cosmopolite, la plus vivante et la plus passionnante de la Méditerranée orientale », où il s’est installé « pour échapper aussi à la dictature espagnole. Bref, je suis ici chez moi. Jamais je n’ai perdu la foi en Beyrouth, malgré les moments horribles. Et je voulais lui rendre hommage », affirme haut et fort Tomás Alcoverro, qui signale avoir sélectionné, parmi les 7 000 articles qu’il a écrits jusqu’à ce jour, 150 chroniques « qui offrent, outre leur intérêt sociologique, une certaine valeur littéraire ». Beyrouth, poudre et jasmin El Decano s’ouvre sur un chapitre intitulé « Beyrouth, poudre et jasmin ». « Je tente d’y expliquer que même pendant les pires années de la guerre, il restait à Beyrouth un coin d’amitié, de tendresse et de douceur », dit le journaliste espagnol, admiratif de « la vitalité du peuple libanais ». Papiers d’ambiance et d’émotions, ces chroniques offrent au lecteur hispanique un patchwork de couleurs libanaises auquel viennent s’ajouter des « images » irakiennes. « Celles de la foire du livre qui se tient toujours chaque vendredi, contre vents et marées, à Bagdad, de la vente aux enchères de tapis, ou encore de la petite communauté chrétienne des “Mandain” qui suit encore la doctrine ancestrale de saint Jean-Baptiste. » Des textes et des sujets qui attisent la curiosité et qui, on l’espère, seront bientôt traduits en arabe. Tomás Alcoverro, qui « revendique aussi par ce livre l’importance de la chronique journalistique », présente là un argument de poids. Zéna ZALZAL
Il a beau se prétendre doyen des correspondants de presse à Beyrouth – d’où le titre de son livre, El Decano (Le doyen) – , Tomás Alcoverro, envoyé spécial du journal espagnol La Vanguardia depuis plus de trois décennies, ne cultive pas pour autant la nostalgie.
Plein d’allant et de dynamisme, ce personnage bien connu du milieu journalistique libanais continue, comme...