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Jordanie - Le principal suspect reconnaît avoir effectué de « fréquents voyages en Syrie » Amman diffuse les aveux télévisés de « terroristes » du Hamas

Les aveux de 3 des 20 membres présumés du mouvement islamiste palestinien Hamas, arrêtés en Jordanie et accusés de tentatives d’attentats contre des responsables des services de renseignements jordaniens, ont été diffusés hier par la télévision jordanienne. Les 3 suspects, membres « d’une même cellule », selon des sources sécuritaires, y affirment qu’ils devaient notamment commettre des attentats contre des officiers. Le film télévisé commence par des images d’un arsenal saisi au cours d’une « certaine période de temps », selon un commentateur, qui fait état de roquettes Katioucha de type 107 fabriquées en Iran, de roquettes Grad et de lance-roquettes LAU, ainsi que de mitraillettes et de mines. Puis, le « responsable du groupe » arrêté le 18 avril, qui se présente comme étant Ayman Naji Daraghmeh, 34 ans, évoque ses liens avec le Hamas et ses « fréquents voyages en Syrie ». Il fait état d’une opération de « surveillance d’un officier des renseignements », qui devait être une « cible », et « de son domicile à Salt ». Le deuxième suspect, Ahmad Abou Rabieh, 27 ans, arrêté le 6 mai, affirme que M. Daraghmeh l’avait informé qu’ils allaient attaquer un bus transportant des cadres des services de renseignements. Il ajoute avoir reçu également des consignes pour « surveiller des touristes à Aqaba », port de la mer Rouge, en vue d’attentats. Un troisième suspect, un imam, Ahmad Abou Diab, arrêté le 18 avril, fait état d’une tentative d’attentat contre un chrétien jordanien identifié comme étant Sami George. À Gaza, le Premier ministre palestinien issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a démenti toute implication de son mouvement, se déclarant « surpris par cette escalade médiatique en Jordanie », tandis qu’un porte-parole du Hamas, Mouchir al-Masri, a affirmé que cette affaire était « montée de toutes pièces ». Un haut responsable jordanien a insisté sur le fait que son pays n’accusait ni l’Iran ni la Syrie dans cette affaire. « Nous avons affirmé que des éléments du Hamas arrêtés venaient de Syrie et que certaines armes étaient de fabrication iranienne, mais nos accusations visent le Hamas à qui nous faisons porter l’entière responsabilité » de l’affaire, a-t-il dit. Le haut responsable a souligné que la délégation palestinienne dirigée par le chef des services de renseignements, Tarek Abou Rajab, actuellement en Jordanie, avait été informée par le chef des renseignements jordaniens, le général Mohammad Zahabi, de tous les détails. « Des documents secrets qui prouvent l’implication du Hamas ont été présentés à la délégation ainsi que des preuves de tentatives du Hamas en Jordanie depuis 1991 », a-t-il affirmé. Le gouvernement issu du Hamas avait annoncé qu’il ne participerait pas à la délégation palestinienne et estimé que l’affaire devait être examinée par les autorités jordaniennes avec le chef de sa direction en exil, Khaled Mechaal. « La Jordanie traite avec le gouvernement palestinien et non avec un mouvement », a insisté le haut responsable. La Jordanie « demande au gouvernement palestinien de mandater une délégation d’experts militaires pour retrouver des armes cachées par le Hamas dans le pays » car « les personnes arrêtées ont fait des aveux sur de nouvelles caches d’armes », dont certaines n’ont pas été trouvées, selon lui. Amman a accusé le mois dernier le Hamas de stocker des armes dans le royaume hachémite en vue d’y perpétrer des attentats contre des responsables jordaniens, et annulé in extremis une visite du ministre palestinien des Affaires étrangères, Mahmoud Zahar. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait qualifié de « graves et ahurissantes » les accusations jordaniennes.

Les aveux de 3 des 20 membres présumés du mouvement islamiste palestinien Hamas, arrêtés en Jordanie et accusés de tentatives d’attentats contre des responsables des services de renseignements jordaniens, ont été diffusés hier par la télévision jordanienne. Les 3 suspects, membres « d’une même cellule », selon des sources sécuritaires, y affirment qu’ils devaient...