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Actualités - CHRONOLOGIE

La légalité du soutien US aux chefs de guerre suscite des questions

Le soutien américain aux chefs de guerre qui combattent à Mogadiscio les forces des tribunaux islamiques est susceptible de violer l’embargo de l’ONU sur les armes visant la Somalie depuis 1992, relevaient jeudi des diplomates. Washington n’a pas officiellement confirmé son soutien à l’Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT), mais le département d’État a reconnu que les États-Unis travaillaient avec des « individus responsables » en Somalie pour empêcher « la terreur de prendre racine dans la Corne de l’Afrique ». Des responsables américains et des membres de l’Alliance ont expliqué à l’AFP sous couvert d’anonymat que les États-Unis avaient donné de l’argent à la coalition, dans le cadre des opérations secrètes de la lutte antiterroriste. À au moins deux reprises, en janvier et février, d’anciens militaires et ex-agents de renseignements américains ont ainsi remis à l’ARPCT plusieurs centaines de milliers de dollars, selon des sources somaliennes. Selon des diplomates en poste dans la région, ce financement pourrait être assimilé à une violation de l’embargo sur les armes décrété par les Nations unies en 1992. Cet embargo a été constamment violé depuis son instauration, les chefs de guerre somaliens parvenant sans difficulté à se ravitailler en armes et munitions depuis le début de la guerre civile, en 1991. « Si l’argent sert à acheter du matériel militaire, ce serait une violation », a estimé à l’AFP sous couvert d’anonymat un diplomate au Kenya, pays frontalier de la Somalie. Pour un autre diplomate, « tout dépend de la manière dont l’argent est utilisé et des intentions du donateur (...). Financer l’Alliance a pu être illégal ». Dans son rapport publié mercredi, le groupe d’experts des Nations unies relève en outre qu’un « cercle grandissant d’États fournissent des armes » à la Somalie, « en violation de l’embargo ». Il cite six pays (Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Italie, Arabie saoudite, Yémen) soupçonnés de telles violations depuis décembre 2005 et fait référence à l’engagement « clandestin » d’un autre pays, non identifié.
Le soutien américain aux chefs de guerre qui combattent à Mogadiscio les forces des tribunaux islamiques est susceptible de violer l’embargo de l’ONU sur les armes visant la Somalie depuis 1992, relevaient jeudi des diplomates.
Washington n’a pas officiellement confirmé son soutien à l’Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT), mais le...