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Actualités - OPINION

Les jeunes au secours du tourisme

Yasmina Saadeh est une toute jeune fille de 16 ans et demi qui rêve d’un Liban florissant. À la suite de la projection sur la Liberty TV d’un reportage sur notre pays, elle a aussitôt écrit aux responsables de la chaîne pour faire entendre son cri , celui d’une génération qui souhaite un Liban meilleur. Nous reproduisons ici sa lettre ainsi que la réponse qu’elle a reçue. Mon commentaire concerne un documentaire à propos du Liban que vous avez projeté le samedi 8 avril 2006, vers 23h15 (heure locale). En tant que libanaise et résidente au Liban, il m’a semblé essentiel de souligner le fait que ce reportage, datant de 1998, n’est plus le fidèle reflet d’une situation qui a largement évolué depuis, et vers le mieux surtout en ce qui concerne le tourisme. Ainsi, malgré l’introduction à travers laquelle vous mettez l’accent sur l’image de l’ancien Liban ravagé par la guerre mais qui ne l’est plus, le téléspectateur, notamment celui qui aurait raté la notice introductive, ne peut qu’être démotivé de visiter le pays du Cèdre. D’autre part, l’image du Liban générée par ce reportage n’est pas celle de toute la population libanaise et présente nombre d’aspects propres à une seule communauté, omettant des endroits cultes, extrêmement prisés par les touristes telles d’autres parties de Beyrouth comme Achrafieh ou le centre-ville, ainsi que d’autres villes telles Jbeil ou Byblos, Saïda, Sour ou Tyr, Kefraya, Deir el-Kamar et Beiteddine, Ehden. J’en passe et de meilleurs. Ces villes et villages propres à la culture libanaise et au patrimoine national et même international pour certains d’entre eux, tout comme Saïda ou le Hermel (qui a, par ailleurs dans ce reportage, été confondu avec la Békaa), sont des régions cultes du tourisme au Liban. Il y a aussi cette allusion extrêmement fausse en ce qui concerne la véritable population libanaise : en effet, les nomades (dits aussi « bédouins ») n’en font pas partie. En troisième lieu, la musique de fond choisie afin de caractériser davantage l’ambiance n’est pas celle spécifique du Liban, mais des pays désertiques (bien que vous ayez fait allusion à des terres désertiques dans la Békaa connue paradoxalement pour ses terres extrêmement fertiles sous le nom : « grenier de l’Orient »). En effet, des musiques telles celles de la fameuse « dabké » – ou folklore libanais – ou autres auraient été plus adéquates. En ce qui concerne l’aspect artistique, je me dois de même de vous informer que le Festival de Baalbek se déroule chaque été, et cela depuis déjà quelque temps – la présentatrice, d’origine libanaise, ayant dit regretter ces festivités. D’autres festivals et estivales ont de même lieu annuellement tels ceux de Byblos, Beit Méry, Tyr, Deir el-Kamar… et présentent une variété de représentations libanaises et internationales de grande qualité. En dernier lieu, un aspect essentiel de la culture libanaise – hormis la gastronomie, reconnue internationalement et à laquelle vous ne faites aucune allusion – est un « melting pot » de cultures et de religions qui font de ce pays une expérience unique pour les touristes. Pour conclure, je me permets de signaler que bien que ce reportage semble prendre un aspect personnel, voire même autobiographique, pour la présentatrice, il reste néanmoins l’unique reportage faisant connaître le Liban sur Liberty TV. Il devrait de ce fait être plus objectif et montrer une image plus globale et concrète, comme c’est d’ailleurs le cas pour la grande majorité des autres reportages que vous projetez sur d’autres destinations. Je vous remercie de votre réceptivité, espérant votre coopération afin de générer une image davantage positive et réaliste du Liban, véritable joyau de la Méditerranée, tout comme vous le faites pour des pays voisins qui ne jouissent pas d’autant de libertés qu’ici et ne disposent pas d’autant de moyens d’expressions culturelles et de distractions variées. Une téléspectatrice assidue Yasmina SAADEH Voici par ailleurs la réponse de Liberty TV : Chère Yasmina, Merci pour votre mail et vos remarques fort constructives sur le Liban. Effectivement, nous n’avons que très peu d’images sur la destination Liban. Ce pays merveilleux mérite beaucoup mieux et nous envisageons de l’inclure dans nos prochaines vagues de tournages. Je ne sais pas quels liens vous avez avec les autorités touristiques du Liban, mais je vous suggère de nous mettre en contact avec elles, afin de voir comment nous pourrions monter un vrai plan de communication-média sur votre pays. Ce serait le meilleur moyen pour présenter au public européen (français, belge, luxembourgeois, suisse) l’image réelle du Liban aujourd’hui. Nous pouvons numériser l’ensemble des actifs patrimoniaux (culturels, folkloriques et autres aspects) témoins de la richesse du Liban et créer ainsi une banque d’images complète sur le Liban qui permettrait ainsi de diffuser sur nos antennes et nos sites Web un maximum d’images et évènements sur votre beau pays. Le tout est question d’organisation et aussi de volonté de l’Office du tourisme libanais. Nous sommes à votre disposition pour avancer dans cette voie... Marc GURNAUD Executive Vice President
Yasmina Saadeh est une toute jeune fille de 16 ans et demi qui rêve d’un Liban florissant. À la suite de la projection sur la Liberty TV d’un reportage sur notre pays, elle a aussitôt écrit aux responsables de la chaîne pour faire entendre son cri , celui d’une génération qui souhaite un Liban meilleur. Nous reproduisons ici sa lettre ainsi que la réponse qu’elle a...