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La Knesset investit le nouveau cabinet Faute d’accord, Israël imposera un règlement unilatéral en Cisjordanie, avertit Olmert

Le gouvernement de coalition d’Ehud Olmert, composé de 25 ministres, a été investi lors d’un vote hier au Parlement israélien. Sur les députés présents, 65 ont voté pour le gouvernement et 49 contre. La Knesset compte 120 députés. Le 31e gouvernement d’Israël s’appuie désormais sur 67 députés. Il est basé sur une alliance entre le Kadima (29 élus) et les travaillistes (19 élus) à laquelle s’est joint le parti ultraorthodoxe sépharade Shass (12 élus) et le parti des Retraités (7 élus). Aux postes-clés du gouvernement figurent Mme Tzipi Livni, numéro deux du cabinet et ministre des Affaires étrangères, et Amir Peretz, le chef travailliste, à la Défense. Avant le vote, les députés ont par ailleurs élu la députée Dalia Itzik du Kadima à la présidence de la Knesset, la première femme à occuper ce poste. Dans son discours d’investiture, M. Olmert, qui succède à son fondateur Ariel Sharon, a envisagé un retrait d’une partie de la Cisjordanie occupée, estimant que la poursuite de la colonisation « dispersée » dans ce territoire « met en danger » l’avenir d’Israël en tant qu’État à majorité juive. En revanche il a promis que les « grands blocs d’implantation feront partie intégrale de l’État d’Israël à l’instar de Jérusalem » dont la partie orientale conquise en juin 1987 a été annexée par Israël. La vallée du Jourdain devrait également rester sous contrôle israélien. Il a précisé que les « frontières définitives d’Israël délimiteraient un territoire sensiblement différent de celui qui est contrôlé par l’État d’Israël » actuellement. Le nouveau chef du gouvernement a également averti sans ambages les Palestiniens que faute d’accord, Israël imposerait un règlement unilatéral. « Si l’Autorité palestinienne ne coopère pas, nous agirons par nous-mêmes pour fixer des frontières qui nous permettront d’être en mesure de nous défendre », a-t-il lancé à la tribune. « Un gouvernement palestinien dirigé par un mouvement terroriste ne sera jamais un partenaire pour des négociations de paix », a-t-il poursuivi en allusion au mouvement islamiste Hamas, à la tête du gouvernement palestinien. Abbas prêt à des « négociations immédiates » Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dont le mouvement Fateh a perdu les législatives de janvier face au Hamas, a immédiatement réagi, se disant prêt à des « négociations immédiates » avec le nouveau gouvernement Olmert. Le président palestinien a également affirmé dans un entretien accordé au Maariv qu’il compte consulter les Palestiniens par référendum sur un éventuel accord de paix avec Israël, contournant ainsi le gouvernement dirigé par le Hamas. Selon des responsables israéliens, Olmert devrait rencontrer Abbas dans les prochaines semaines, mais ils jugent peu probable que les négociations de paix soient relancées, à moins que le Hamas ne renonce à la violence, ne reconnaisse Israël et ne reconnaisse les accords de paix israélo-palestiniens passés. « Nous appelons M. Olmert à s’abstenir de tout règlement unilatéral car de telles mesures alimentent la violence et l’anarchie », a renchéri le négociateur palestinien Saëb Erakat. Les Palestiniens rejettent ce plan, faisant valoir qu’un tel projet empêcherait la création d’un État viable. Pour le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, Israël ne veut pas négocier avec les Palestiniens et le plan Olmert de fixer unilatéralement les frontières orientales d’Israël était « une déclaration de guerre au peuple palestinien ». Le plan Olmert suscite également de vives réactions côté israélien. Le chef de l’opposition israélienne, l’ancien Premier ministre de droite, Benjamin Netanyahu, du Likoud, hostile à toute concession territoriale, n’a en effet pas mâché ses mots contre le nouveau gouvernement, l’accusant de « tout donner aux Palestiniens sans négociations ». « À qui allons-nous donner cette terre ? À quelqu’un qui œuvre pour un Hitler des temps modernes », a-t-il dit en allusion au président iranien ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. Sur le terrain, un chauffeur de taxi palestinien a été tué hier par des tirs de l’armée israélienne à un barrage militaire près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, selon des sources médicales et des témoins. Ce décès porte à 5 036 le nombre de personnes tuées, en grande majorité des Palestiniens, depuis le déclenchement de l’intifada en septembre 2000, selon un décompte établi par l’AFP. Parallèlement, la Haute Cour de justice israélienne a autorisé l’éviction d’une vingtaine de colons juifs occupant depuis un mois un bâtiment de trois étages dont la propriété est revendiquée par des Palestiniens, en vue d’agrandir leur enclave dans la ville de Hébron, en Cisjordanie.
Le gouvernement de coalition d’Ehud Olmert, composé de 25 ministres, a été investi lors d’un vote hier au Parlement israélien. Sur les députés présents, 65 ont voté pour le gouvernement et 49 contre. La Knesset compte 120 députés. Le 31e gouvernement d’Israël s’appuie désormais sur 67 députés. Il est basé sur une alliance entre le Kadima (29 élus) et les...