Rapport Washington a peu sanctionné les sévices sur les prisonniers

Les autorités américaines ont peu sanctionné les sévices sur les prisonniers qui ont été perpétrés par des militaires et civils américains en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo, ont dénoncé hier des organisations américaines de défense des droits de l’homme. « Deux ans après le scandale d’Abou Ghraib, de nouvelles recherches montrent que les sévices sur des détenus dans des prisons américaines en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo étaient répandus et que les États-Unis n’ont pris que des mesures limitées pour enquêter et punir les personnes impliquées », affirment dans un communiqué Human Rights Watch, Human Rights First et le Centre sur les droits de l’homme de l’Université de New York. Dans un rapport commun, les trois organisations estiment que « plus de 600 militaires et civils américains ont été impliqués » dans des sévices commis sur « plus de 460 prisonniers ». « De nombreux sévices n’ont jamais fait l’objet d’une enquête, et les enquêtes ouvertes ont souvent été closes prématurément ou bien retardées », ajoutent-elles. Ainsi, seulement 40 personnes ont été condamnées à une peine de prison sur les 600 impliquées.