Olibribus !

En rouge et blanc (version LCC), en bleu et blanc (version OCFTC), en format vannette ou minibus, en free-lance ou en version « bosta » traditionnelle aux couleurs psychédéliques doublées de mille et un dictons bien de chez nous, ils envahissent outrageusement notre quotidien, rendant, eux aussi (*), eux surtout, notre vie routière impossible. Pour la plupart à l’aspect délabré, miraculeusement rescapés du contrôle mécanique (on devine pourquoi !), ne bénéficiant même pas, comme Obélix, d’un bain annuel, ils sont une insulte à l’esthétique. Puant et fumant du tuyau d’échappement (diesel oblige), ils polluent notre atmosphère. Vrombissant à souhait tout en balançant des insultes à la cantonade, ils envahissent notre espace auditif. Profitant de leur stature qui leur accorde la supériorité, s’arrêtant net, sans crier gare, ils nous bouchent l’horizon. Un vrai danger ambulant, notre armada de transports en commun ! On en vient à regretter nostalgiquement le bon vieux « jahch el-dawlé » qui, lui au moins, a su se recycler en barrage. Et dire que le pays du Cèdre est à vocation touristique ! Nagy KHOURY (*) Voir « Faucheur de taxi » du 7/12/04 et « Nombrilisme routier » du 18/01/05, dans ces mêmes colonnes.