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Paris refuse un visa à un ministre du Hamas mais attend le président de l’Autorité palestinienne la semaine prochaine Abbas annule la décision du cabinet Haniyeh de créer une force de sécurité

Le président de l’Autorité palestinienne a annulé hier des décisions du cabinet Hamas créant une nouvelle force de sécurité et nommant à un poste-clé un activiste considéré par Israël comme l’incarnation du caractère « terroriste » du pouvoir palestinien. Qualifiant ces décisions d’« illégales et anticonstitutionnelles », Mahmoud Abbas a adressé une lettre en ce sens au Premier ministre, Ismaïl Haniyeh, a indiqué à la presse le secrétaire général de l’Autorité palestinienne, Tayeb Abdelrahim. M. Abbas a publié un décret annulant les deux décisions, qui avaient reçu la « bénédiction » de M. Haniyeh. Réagissant à cette annonce, le porte-parole du gouvernement, Ghazi Hamad, a assuré que « la décision de former la force respecte la loi, les intérêts nationaux et est une décision concertée ». « Demain (samedi), se tiendra une réunion entre Mohammad Awad (le secrétaire général du gouvernement) et Rafik Husseini (le secrétaire de la présidence) pour discuter de ces décisions », a-t-il ajouté. La nouvelle force devait rassembler des activistes de diverses factions et avoir pour mission de porter assistance aux forces de sécurité existantes, contrôlées par M. Abbas. Le Hamas avait en outre annoncé la nomination de Jamal Abou Samhadana, chef des Comités de la résistance populaire, au poste de « superviseur général » des divers services du ministère de l’Intérieur, y compris la nouvelle force de sécurité. « Nous avons un long compte à régler avec ce terroriste notoire et sa nomination ne lui donnera aucune immunité », a déclaré le ministre israélien de l’Habitat, Zeev Boïm. « Nous n’avons pas peur de l’entité sioniste. Tout le peuple palestinien est visé et nous allons recourir à tous les moyens pour protéger les résistants et les fils de notre peuple », a rétorqué M. Samhadana. Il a échappé à deux raids ciblés d’Israël, qui le tient pour responsable de nombreuses attaques anti-israéliennes. Selon des sources sécuritaires israéliennes, cet activiste a été impliqué dans une embuscade contre un convoi diplomatique américain qui a tué trois personnes en 2003 dans la bande de Gaza. Sur le terrain, ce groupe armé radical a revendiqué un tir de roquette Katioucha contre la ville israélienne d’Ashkelon (Sud), mais ce tir a été catégoriquement démenti par l’armée israélienne. Le commandant de la région militaire sud d’Israël a mis en garde contre la poursuite de tirs de roquettes palestiniennes, indiquant sans autre précision que ses forces « opèrent déjà à l’intérieur même de la bande de Gaza ». Selon le journal Haaretz, des unités d’infanterie préparent une offensive, mais l’état-major craint que cela ne nuise à la campagne diplomatique visant à isoler internationalement le Hamas. La France a par ailleurs refusé d’accorder un visa au ministre palestinien du Plan, membre du Hamas, a fait savoir hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Le Quai d’Orsay a en revanche confirmé la venue en France, jeudi et vendredi prochains, du président de l’Autorité palestinienne qui sera reçu par Jacques Chirac le 28 avril. M. Abbas doit également se rendre la semaine prochaine en Turquie, Norvège et Finlande, où il plaidera pour une reprise de l’aide financière aux Palestiniens et des négociations avec Israël en vue d’un règlement du conflit. Hier, le leader palestinien a mis en garde contre une « catastrophe » si la crise financière persiste, proposant aux donateurs de verser leurs aides directement à son bureau pour contourner le gouvernement Hamas. Parallèlement, une réunion de pays donateurs aura lieu à Londres jeudi 27 avril pour chercher des moyens d’apporter une aide au peuple palestinien, a indiqué hier le ministère britannique du Développement international.

Le président de l’Autorité palestinienne a annulé hier des décisions du cabinet Hamas créant une nouvelle force de sécurité et nommant à un poste-clé un activiste considéré par Israël comme l’incarnation du caractère « terroriste » du pouvoir palestinien.

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