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Actualités - CHRONOLOGIE

RÉUNION Ouverture du 10e Forum international de l’énergie

Pays producteurs et consommateurs de pétrole se retrouvent ce week-end en pleine flambée des cours du brut à Doha pour « dialoguer » lors d’un forum qui sera aussi l’occasion d’une réunion informelle des pays de l’OPEP, dont aucune faveur n’est toutefois attendue. Une soixantaine de pays et d’organisations internationales seront représentés, pour beaucoup au niveau ministériel, à ce 10e Forum international de l’énergie prévu du 22 au 25 avril dans la capitale qatarie. Prévu de longue date (il a lieu tous les deux ans dans une ville différente) et non décisionnel, le forum abritera des conférences destinées aux délégués, mais aussi nombre de réunions bilatérales, ainsi qu’une réunion elle aussi « informelle » de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le cartel pétrolier qui produit 40 % du pétrole consommé par la planète. Les thèmes classiques (défis de l’avenir, énergies renouvelables, sécurité énergétique, investissements...) devraient être dominés par la problématique des cours du pétrole. Ceux-ci ont une nouvelle fois volé de record en record cette semaine et franchi la barre inédite des 74 dollars le baril à New York. Les réunions de printemps du Fonds monétaire international/Banque mondiale/G7-Finances, prévues également ce week-end à Washington, devraient une nouvelle fois faire figurer cette fièvre chronique au premier rang de leurs préoccupations. L’OPEP, pointée du doigt dès que les cours montent, se dit consciente de ce problème, mais impuissante à renverser la tendance puisque, de l’avis général, le marché est en réalité bien approvisionné, bien que tourmenté pour l’avenir. Sa réunion, prévue dimanche soir, ne devrait donc pas déboucher sur des annonces en termes de niveau de production, d’autant que la plupart de ses membres pompent déjà à plein régime. Le bras de fer entre l’Iran et l’Occident a pris ces derniers jours de telles proportions que certains analystes commencent à évoquer une « seconde révolution iranienne », et des prix qui pourraient fuser à 150 dollars en cas de blocage des tankers dans le détroit d’Ormuz. Malgré ces tensions, les promoteurs de l’IEF font valoir que le dialogue producteurs/consommateurs a permis de vrais progrès bénéfiques aux deux parties, dont aucune ne veut des cours volatils. Après un premier échec en 1976 et une longue période creuse, le dialogue a été relancé par la France et le Venezuela à l’issue de la première guerre du Golfe en 1991 et n’a cessé de s’intensifier depuis. « Pendant des années, il n’était politiquement pas pensable pour des ministres de l’Énergie des pays consommateurs et producteurs de se rencontrer dans un contexte multilatéral. C’est grâce à 15 ans de dialogue politique à l’IEF que les tabous d’antan ont été brisés », affirme le Norvégien Arne Walter, secrétaire général de l’IEF, dans une brochure consacrée à la conférence. Claude Mandil, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, juge aussi ce dialogue « très utile ». Certains problèmes comme la situation en Iran ou en Irak « ne seront pas réglés au cours de la conférence ». « Mais le fait de permettre une meilleure compréhension entre les uns et les autres est absolument fondamental », a-t-il dit. Le forum peut notamment mettre en avant le relatif succès de son initiative de transparence statistique, la Joint Oil Data Initiative (JODI), qui rassemble les données harmonisées de 92 pays.

Pays producteurs et consommateurs de pétrole se retrouvent ce week-end en pleine flambée des cours du brut à Doha pour « dialoguer » lors d’un forum qui sera aussi l’occasion d’une réunion informelle des pays de l’OPEP, dont aucune faveur n’est toutefois attendue.
Une soixantaine de pays et d’organisations internationales seront représentés, pour beaucoup au...