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Actualités - OPINION

Pâques à New York

Le texte qui suit a été écrit par un Libanais de New York à son ancienne cheftaine de louveteau. Le titre est de la rédaction, repris de celui d’un superbe poème de Blaise Cendras. Nous avons été à la messe de notre paroisse francophone de New York, Saint Vincent de Paul, où je fais partie et anime la chorale pour les messes spéciales que nous organisons pour les enfants qui font le catéchisme au Lycée français de New York. Cette messe, par contre, était chantée par la chorale d’Africains de la Côte d’Ivoire. Nous avons chanté ensemble et c’était merveilleux. Imaginez donc : une messe en français avec notre prêtre américain (qui parle le français parfaitement), une assistance américaine, française, suisse, belge, libanaise, africaine, etc. Une chorale africaine donc, avec un Libanais et une Suissesse ! Bref, une messe vraiment œcuménique avec ce message fort de la Résurrection. Avec tout ça, a-t-on le droit de désespérer ? Imaginez le moral des premiers chrétiens qui avaient vu crucifier leur Chef qui, en trois ans de vie, avait enthousiasmé des milliers de croyants. Imaginez ces chrétiens voyant leur leader (pour utiliser les termes d’aujourd’hui) subir un faux procès qui le conduit à la condamnation à mort et en moins de trois jours, il est exécuté avec l’arrogance la plus grande et devant son propre peuple. Avant son exécution, il est torturé et humilié au maximum. Vous imaginez où était leur moral le vendredi soir après sa mort ? Est-ce que l’on peut comparer ce malheur des premiers chrétiens aux humiliations que nous font subir des leaders sans conscience ? L’état de prostration des premiers chrétiens ce vendredi saint dépasse tout ce que l’on peut imaginer. Ils ont tenu le coup et ils ont espéré et le miracle arriva. Jésus triompha de la mort et 2 000 ans plus tard, nous continuons de garder l’espoir à cause de Son sacrifice. Nous n’avons pas le droit de désespérer. Nous devons continuer de croire que nos actions de tous les jours (si petites qu’elles semblent parfois) continueront à construire quelque part un Liban plus juste, un Liban plus beau, un Liban d’espoir. C’est notre lutte de tous les jours qui nous fera mériter et gagner ce Liban. Je me dis que nous devons œuvrer pour la non-violence constructive, la franchise et la transparence, notre responsabilité de citoyen et la responsabilisation de nos dirigeants pour leurs actes. Bref, je parais naïf à beaucoup mais je crois fermement à ces idées. Al-Massih Quam ! Haqquan Quam ! Gabriel Albert SARA
Le texte qui suit a été écrit par un Libanais de New York à son ancienne cheftaine de louveteau. Le titre est de la rédaction, repris de celui d’un superbe poème de Blaise Cendras.
Nous avons été à la messe de notre paroisse francophone de New York, Saint Vincent de Paul, où je fais partie et anime la chorale pour les messes spéciales que nous organisons pour les enfants...