Italie - Les résultats officiels des législatives toujours attendus Prodi et ses alliés planchent sur la composition du futur cabinet

Le leader du centre-gauche italien Romano Prodi a réuni hier ses alliés pour plancher sur la composition du futur gouvernement, alors que l’Italie attend encore la promulgation officielle des résultats de législatives contestées par le chef du gouvernement sortant Silvio Berlusconi. Dans son quartier général de Piazza Santissimi Apostoli, Romano Prodi s’est entretenu avec les responsables des deux principaux partis du centre-gauche, Piero Fassino, secrétaire général des Démocrates de gauche (DS), et Francesco Rutelli, responsable de La Marguerite. M. Prodi avait déjà rencontré lundi le chef du parti Refondation communiste (PRC) Fausto Bertinotti, et il doit recevoir l’ensemble de ses alliés dans les prochains jours : avec une coalition rassemblant 14 partis qui vont des communistes aux catholiques, chaque choix de ministre pourrait ainsi faire l’objet de longues et délicates négociations. Mais c’est sans doute au choix du futur ministre de l’Économie que Romano Prodi va consacrer le plus de soins : la personne désignée aura en effet la difficile tâche de relancer une croissance atone tout en donnant un coup de frein aux dépenses publiques. Un des noms les plus évoqués par la presse ces derniers jours est celui de Mario Monti, l’ancien commissaire européen. Hier, Silvio Berlusconi a également rassemblé autour de lui ses hommes de confiance, mais aucun élément n’a filtré de la rencontre. À droite comme à gauche, les yeux restent braqués sur la Cour de cassation, qui doit promulguer d’ici à demain les résultats officiels des élections législatives, alors que les bureaux de vote sont clos depuis le 10 avril. Si les magistrats confirment la victoire de Romano Prodi et lui offrent ainsi une légitimité, ils ne lui seront en revanche d’aucun secours pour l’aider à asseoir son pouvoir et à surmonter les multiples obstacles qui l’attendent. Une fois investi, Romano Prodi aura devant lui une nouvelle bataille : gouverner avec une majorité infime au Sénat et garder unie son hétéroclite coalition.