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Procès de Saddam Hussein : les rescapés de Anfal s’impatientent

«J’irai à Bagdad s’il le faut pour témoigner. » : Hassan Amine Hassan, 60 ans, ne cache pas son impatience de voir ceux qui ont tué une trentaine de membres de sa famille lors de la campagne de répression antikurde de Anfal répondre de leur crime devant la justice. « Le procès de Saddam Hussein, on le veut ici dans le Kurdistan, mais si ce n’est pas possible, j’irai à Bagdad pour apporter mon témoignage », dit ce rescapé, qui affirme avoir perdu 35 membres de sa famille en 1988. Le président irakien déchu et six autres anciens responsables ont été accusés le 4 avril par le Haut Tribunal pénal irakien de génocide dans la campagne de Anfal menée contre les Kurdes et qui a fait plus de 100 000 morts. Pour M. Hassan et pour de nombreux Kurdes de la région Soulaimaniyah (à 330 km au nord de Bagdad), le procès doit se tenir vite. « Les preuves sont là. Ce n’est pas comme pour Doujaïl, il s’agit dans notre cas d’un crime contre l’humanité », dit son cousin Abdallah Hassan. Guidam Mahdi Hamzab, âgé de 18 ans lorsque l’armée irakienne a attaqué son village, tuant d’après lui 86 habitants et provoquant la fuite des autres vers la frontière iranienne, le procès « ne réparera pas le malheur subi par notre peuple ». « Quel que soit le verdict, je ne vois pas comment on peut réparer les mille et une plaies du peuple kurde », dit cet ancien peshmerga. « Au Kurdistan, nous avons toujours le cauchemar d’Anfal, dit-il. Les rescapés de cette guerre se réveillent en croyant que quelqu’un de leur famille est revenu. »

«J’irai à Bagdad s’il le faut pour témoigner. » : Hassan Amine Hassan, 60 ans, ne cache pas son impatience de voir ceux qui ont tué une trentaine de membres de sa famille lors de la campagne de répression antikurde de Anfal répondre de leur crime devant la justice. « Le procès de Saddam Hussein, on le veut ici dans le Kurdistan, mais si ce n’est pas possible, j’irai...