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Irak - Vingt-trois tués, dont dix dans un attentat à la voiture piégée à l’est de Bagdad Saddam accusé de génocide, sur fond de violences continues

Le président déchu Saddam Hussein sera jugé pour la première fois pour génocide dans un nouveau procès en Irak, où les violences ne cessent de s’aggraver. Hier, le Haut Tribunal pénal irakien a annoncé que Saddam Hussein et six coaccusés, dont son cousin Ali Hassan el-Majid, dit « Ali le chimique », seraient jugés pour génocide dans l’affaire Anfal, un déplacement massif de population kurde entre 1987 et 1988 qui a coûté la vie à plus de 100 000 personnes. « L’instruction a été bouclée dans l’affaire Anfal, et les sept personnes, accusées de génocide et de crimes contre l’humanité, ont été déférées au tribunal », a annoncé le chef des juges d’instruction, Raed el-Jouhi. Selon Me Jouhi, la date du nouveau procès sera « fixée dès que la cour et les juges d’instruction auront examiné tous les détails du dossier », qu’il a présenté comme une affaire « très compliquée ». Cette annonce survient à la veille de la reprise du procès de l’ex-président et de sept coaccusés dans l’affaire de Doujaïl, le massacre de 148 villageois chiites après une attaque en 1982 contre le convoi de Saddam Hussein. Ils y ont plaidé non coupables et risquent la peine de mort. Le président irakien Jalal Talabani a déclaré que Saddam Hussein serait jugé pour « tous ses crimes », avant l’exécution des jugements prononcés contre lui, contredisant des propos du procureur général Jaafar Moussaoui, selon lequel l’ex-dictateur, s’il était condamné à mort dans l’affaire de Doujaïl, serait exécuté sans attendre les autres procès. Parallèlement, la violence a continué avec la mort de 23 personnes dans des attaques ou des explosions, dont dix dans un attentat à la voiture piégée dans l’est de Bagdad, selon des sources de sécurité. Parmi les victimes, figure également un juge attaché au ministère de l’Intérieur, une interprète travaillant pour l’armée américaine et deux employés irakiens de l’ambassade des Émirats arabes unis à Bagdad. Neuf nouveaux corps criblés de balles, les mains liées et portant des traces de tortures, ont par ailleurs été découverts lundi soir et mardi dans différents quartiers de Bagdad, selon une source du ministère de l’Intérieur. Le ministère d’État à la Sécurité nationale a, en outre, annoncé l’arrestation de 13 « terroristes », dont un responsable de l’organisation el-Qaëda en Irak de Abou Moussab al-Zarqaoui, et saisi des armes et du matériel de propagande. Enfin, on apprenait en soirée, de source judiciaire, que onze membres du groupe extrémiste Ansar al-islam et leur chef avaient été condamnés à mort hier pour de nombreuses attaques terroristes par un tribunal d’Erbil.
Le président déchu Saddam Hussein sera jugé pour la première fois pour génocide dans un nouveau procès en Irak, où les violences ne cessent de s’aggraver.
Hier, le Haut Tribunal pénal irakien a annoncé que Saddam Hussein et six coaccusés, dont son cousin Ali Hassan el-Majid, dit « Ali le chimique », seraient jugés pour génocide dans l’affaire Anfal, un déplacement...