Caméra rapprochée Josef Farès, ou l’itinéraire d’un enfant doué

Josef Farès quitte son Liban natal à l’âge de dix ans pour s’installer en Suède. Après l’élaboration de plusieurs courts-métrages salués dans de nombreux festivals, il intègre en 1998 le Dramatiska Institute, l’École supérieure de cinéma, radio, télévision et théâtre de Stockholm. Durant son cursus, le jeune homme entame une fructueuse relation avec la société de production Memfis Films qui aboutit en 2001 à la naissance de Jalla! Jalla!, peinture humoristique de la société suédoise qui remporte un énorme succès au box-office scandinave. Après ce premier long-métrage plébiscité à la fois par le public et la critique, Josef Farès confirme son goût pour la comédie. En 2003, il réalise Kops, coup de projecteur décalé sur un petit commissariat de province en Suède. Deux ans plus tard, il entame l’aventure de Zozo, son film le plus intime et le plus personnel. Le projet lui a d’ailleurs permis de renouer avec son pays, un pays dans lequel il n’avait pas remis les pieds depuis son départ pour la Suède. Le tableau personnel semble avoir autant conquis les spectateurs et la presse que ses précédentes comédies, puisque le film a réalisé plus de 300000 entrées en Suède et a été sélectionné afin de concourir dans la section Meilleur film étranger des Oscars. Sa courte filmographie semble déjà refléter le goût de Farès pour la diversité. Le jeune réalisateur avoue d’ailleurs régulièrement à la presse son envie, après la comédie et le récit personnel, d’explorer les films d’action basés sur des personnages hautement travaillés, tels que nous pouvons en trouver dans Matrix et Léon. En attendant, profitez de la sortie de Zozo pour découvrir l’univers riche et singulier d’un cinéaste talentueux.