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MATIÈRES PREMIÈRES Les prix des métaux remontent en flèche grâce au retour des investisseurs

Les prix des métaux ont rebondi ces derniers jours car les investisseurs ont injecté encore plus de capitaux dans ce secteur, rendu attractif par les coupures fréquentes de la production et le vif appétit de la Chine. C’est le zinc, habituel dernier de la classe parmi les métaux, qui a donné le coup d’envoi il y a dix jours à cette nouvelle course en avant, en battant un nouveau record historique sur le London Metal Exchange (LME), le plus gros marché au monde des métaux non ferreux. Ce métal, qui sert à la galvanisation d’autres métaux, a ensuite enchaîné les records et atteint lundi 2 630 dollars la tonne, du jamais-vu depuis le début de sa cotation sur le LME en 1915. Il avait progressé de 60 % l’an dernier. Le prix du cuivre a également pris son envol pour se poser à 5 332 dollars la tonne lundi, un record. Le métal rouge, utilisé dans le bâtiment, les câbles électriques ou la plomberie, avait vu son cours grimper de 50 % en 2005, mais subit, comme les autres métaux, une correction marquée à la baisse au mois de février. Le reste des métaux n’a pas mis longtemps à suivre, à commencer par les non-ferreux (aluminium, plomb, nickel, étain) puis par les précieux. L’argent a ainsi atteint un plus haut niveau depuis 22 ans et demi lundi à Londres, à 10,94 dollars l’once, tandis que l’or, moins vif que d’habitude, est malgré tout revenu à près de 570 dollars l’once hier, son niveau de début mars. Le palladium s’est hissé à un sommet de plus de trois ans et demi hier, à 344,25 dollars l’once, et son métal frère, le platine, a grimpé à 1 073,50 dollars, à quelque dix dollars de son record historique du 3 février. Même le rhodium, utilisé lui aussi dans l’industrie automobile, s’est démarqué en revenant, pour la première fois depuis quinze ans, autour de 4 400 dollars l’once. « En tant que groupe, la force motrice de la progression est venue des investisseurs », explique Stephen Briggs, analyste à la Société générale. « De plus en plus d’argent neuf afflue sur ces marchés, y compris d’investisseurs n’ayant jamais auparavant fait de placements dans les métaux. C’est cet argent spéculatif qui dicte désormais l’évolution des cours », note-t-il. Selon une étude récente de la banque Barclays, près de 93 % des investisseurs comptent investir dans les matières premières dans les trois années à venir, pour un montant pouvant dépasser 120 milliards de dollars d’ici à 2008, contre 80 milliards actuellement. La principale raison : diversifier les placements au profit de marchés non corrélés à ceux des actions et imperméables aux pressions inflationnistes. Or, les métaux disposent d’autres avantages notables. Ils sont en forte demande en Chine et en première ligne pour bénéficier de l’industrialisation d’un pays peuplé de 1,3 milliard d’habitants. Boom du bâtiment, essor de l’automobile, ou même succès des bijoux fabriqués en Occident... tout leur profite. La demande mondiale de métaux devrait progresser de 5 à 6 % cette année, dont une croissance de plus de 10 % en Chine et une forte augmentation en Inde et au Brésil, d’après Stephen Briggs. En outre, les stocks de métaux sont en chute libre partout dans le monde et la production ne cesse d’être interrompue par des grèves ou des incidents géologiques.

Les prix des métaux ont rebondi ces derniers jours car les investisseurs ont injecté encore plus de capitaux dans ce secteur, rendu attractif par les coupures fréquentes de la production et le vif appétit de la Chine. C’est le zinc, habituel dernier de la classe parmi les métaux, qui a donné le coup d’envoi il y a dix jours à cette nouvelle course en avant, en battant un...