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ÉNERGIE Le pétrole au-dessus de 65 dollars, sous l’effet des risques géopolitiques

Les prix du pétrole sont repassés au-dessus de 65 dollars le baril hier, une première depuis près de deux mois, en raison des risques géopolitiques pesant sur la production au Nigeria, en Iran ou en Irak, et de la menace de pénurie d’essence cet été aux États-Unis. Le marché a été peu soulagé par la libération, lundi au Nigeria, de trois otages occidentaux enlevés il y a cinq semaines par un groupe séparatiste nigérian dans le Delta du Niger (Sud). Ces militants ont parallèlement juré de poursuivre les attaques contre l’industrie pétrolière du pays. « On ne voit pas la libération des otages par les militants nigérians comme signalant la dissipation des risques pesant sur la production pétrolière dans la région du Niger », a souligné Kevin Norrish, analyste à la banque Barclays Capital. « Les compagnies qui ont dû interrompre leurs opérations ne sont pas encore en mesure de dire quand elles pourront les reprendre », a-t-il remarqué. Les attaques menées depuis deux mois par les militants ont déjà réduit la production jusqu’à 630 000 barils par jour, soit un quart de l’offre de brut du Nigeria, selon certaines sources. Le marché restait préoccupé par le dossier nucléaire iranien alors que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU qui l’étudient demeurent dans l’impasse sur le texte d’une déclaration commune en chantier depuis près de trois semaines. Le marché s’inquiétait aussi de la multiplication d’attentats-suicide en Irak, au lendemain d’attaques ayant fait 50 morts. Les prochaines élections générales en Israël sont également surveillées. En plus des inquiétudes géopolitiques, les analystes citaient les craintes liées à l’approvisionnement en essence aux États-Unis. Les investisseurs craignent que la production d’essence ne suffise pas à satisfaire la demande lors de la saison des déplacements en voiture, qui commence fin mai et dure tout l’été aux États-Unis. D’autant que de nouvelles normes environnementales sur la composition de l’essence doivent bientôt entrer en vigueur aux États-Unis, ce qui pourrait ralentir la production, alors que plusieurs raffineries du golfe du Mexique endommagées par les cyclones l’été dernier n’ont toujours pas repris leurs opérations. Certains météorologues prévoient en outre que 2006 pourrait connaître une nouvelle saison de cyclones particulièrement active. Le marché attendait désormais la publication aujourd’hui du rapport hebdomadaire du département américain de l’Énergie (DoE) sur le niveau des stocks lors de la semaine achevée le 24 mars. Les analystes s’attendent à une hausse de 1,8 million de barils des stocks de brut, mais à une baisse de 1,7 Mb des stocks d’essence et de distillats (diesel et fioul de chauffage).

Les prix du pétrole sont repassés au-dessus de 65 dollars le baril hier, une première depuis près de deux mois, en raison des risques géopolitiques pesant sur la production au Nigeria, en Iran ou en Irak, et de la menace de pénurie d’essence cet été aux États-Unis.
Le marché a été peu soulagé par la libération, lundi au Nigeria, de trois otages occidentaux enlevés...