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La comedia dell arte

Un tel titre décrit à merveille le paysage politique libanais ces jours-ci. Les acteurs sont dignes tous du César ou de l’Oscar, sans même se donner du mal pour jouer la comédie – la jouer pour nous distraire ou se distraire eux-mêmes, allez savoir ! Mais cette comédie, combien de temps pourront-ils la jouer encore ? Pendant combien de représentations sont-ils capables de tenir ce pauvre public en haleine ? Vous me direz qu’il y aura toujours des gens pour les applaudir. J’étais il y a quelques années à Bruxelles et le hasard d’une promenade me conduisit dans un lieu peu ordinaire, le théâtre des Toons. Il s’agit d’un spectacle de marionnettes qui met en scène les plus beaux opéras du moment, mais les spectateurs sont des personnes de condition modeste, qui doivent se contenter des marionnettes, faute de mieux. Sommes-nous, pauvres Libanais, ces pathétiques spectateurs du spectacle des Toons ? De grâce, arrêtez ! La comédie a assez duré ; nous ne sommes plus dupes ; nous avons mûri ; nous avons manifesté notre soif de liberté et d’indépendance à maintes reprises ces douze derniers mois. Mais malheureusement, vous n’avez rien compris et vous discutez encore du sexe des anges. Vous n’avez pas le droit de perdre cette manche qui pourrait être la dernière. Rompez vos ficelles respectives et pensez au Liban. Nous n’avons besoin de personne pour nous forger une personnalité nationale. Qu’allez-vous laisser aux générations futures ? Le chaos, si cela continue. Dr Riad EL-ALAILI Membre du conseil municipal de Beyrouth
Un tel titre décrit à merveille le paysage politique libanais ces jours-ci.
Les acteurs sont dignes tous du César ou de l’Oscar, sans même se donner du mal pour jouer la comédie – la jouer pour nous distraire ou se distraire eux-mêmes, allez savoir !
Mais cette comédie, combien de temps pourront-ils la jouer encore ?
Pendant combien de représentations sont-ils capables...