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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Nostalgie du 14 Mars Mardi 14 mars 2006. La rue est vide. Sur le mur, les photos des ex-futurs députés s’acharnent à rester collées, preuve que le temps ne passe pas. Une nostalgie me prend et me ramène un an en arrière, le jour où, pour la première fois, les politiciens ont suivi le peuple, les dirigeants ont suivi les « dirigés » et les grands ont suivi les petits. Ce jour-là, nous sommes même allés jusqu’à nous demander : « Ces “ grands ” sont-ils si grands que cela ? Sont-ils aussi grands que le Liban ? Aussi grands que nous ? » Nous, le peuple, la révolution, la démocratie. Cette révolution, qu’en reste-t-il ? Ce printemps, qu’est-il devenu ? Cette démocratie, où est-elle ? Nous nous retrouvons face à une révolution avortée, un printemps inachevé, une démocratie restreinte. Qui sommes-nous ? Des images utilisées à des fins politiques publicitaires ? Un drapeau symbole vidé de sens ? Une voix étouffée ? Sans aucun doute, les politiciens, malgré leur coup d’éclat, ont eu peur. Ils ont eu peur du réveil du peuple, mais, rassurons-les, ce dernier s’est rendormi. Ils ont eu peur de son indépendance, mais, rassurons-les, il n’a fait que se ranger – une fois de plus – derrière eux. Ils ont eu peur que le rêve devienne réalité, mais, rassurons-les, il a vite fait de s’estomper. Notre 14 Mars est presque oublié, même s’il est brandi comme un trophée. Où est passé le 14 Mars ? Espérons, au moins, qu’en nous il restera gravé. Saïf AL-KALAM L’indispensable consensus Une fois de plus, le général Michel Aoun vient de montrer que rien ne se fera dorénavant au Liban sans concertation et sans consensus. Il l’avait prouvé pour l’élection partielle de Baabda-Aley, en proposant Pierre Daccache, et il a fini par obtenir gain de cause. En ce qui concerne l’élection d’un nouveau président de la République, ses détracteurs tournent autour du pot, menacent, avancent des solutions inapplicables et proposent des candidats inacceptables. Mais ils savent que rien ne se fera sans lui. Michel Aoun est incontestablement le chef politique de la plus grande formation chrétienne au Parlement, n’en déplaise à ses détracteurs, malgré la honteuse loi syrienne de 2000. André JABBOUR Paris Décevantes, choquantes, révoltantes À Monsieur le président Émile Lahoud Décevantes, choquantes et révoltantes furent vos paroles lors de votre entrevue sur al-Jazira. Décevantes parce que vous vous justifiez face aux autres, par le nombre inférieur de vos visites en Syrie, alors que vous auriez pu dresser un bilan de vos actes positifs réalisés à ce jour. Choquantes parce que vous considérez que vous avez été élu par conviction, alors que vous avez été imposé par un régime qui nous occupe depuis trente ans. Révoltantes parce que vous prétendez que ce régime de tutelle vous a aidé à bâtir une armée, alors que c’est ce même régime qui a sur ses mains le sang des soldats martyrs de cette même armée. Monsieur le président, je ne fais partie d’aucun camp. Je fais partie de ces Libanais qui ne sont pas représentés autour de la table ronde des négociations. Je fais partie de ces Libanais dont les mots ne s’entendent pas. Je fais partie de ces Libanais qui ne croient pas en votre destitution par la force, mais qui croient que votre place n’est plus parmi eux. Karim J. JABBOUR Kofi Annan, au secours ! Vu votre attachement aux droits sacrés des peuples opprimés et votre inébranlable volonté de secourir le peuple libanais, nous nous adressons à vous pour solliciter de nouveau votre aide au Liban, en état de crise. En l’espace d’un an, quatorze attentats se sont succédé au Liban, dont neuf ont visé des chefs politiques qui avaient tout donné au Liban. Des centres commerciaux ont été touchés, comme à New Jdeidé, Kaslik et Broummana, ainsi que des quartiers populaires et des cités industrielles, à Sed el-Bauchrieh, des lieux de culte comme l’église Saint-Jean à la Voix de la charité, des zones résidentielles à Jeitawi, à la rue Monnot, à Zalka… Quelle sera la prochaine cible ?... Les revendications de vivre en paix et en liberté, le peuple n’ose plus y croire. Par contre nous, jeunes Libanais pleins de foi, nous voulons croire et revendiquer l’indispensable respect et la dignité auxquels nous estimons avoir droit,car nous sommes un peuple qui s’est désaltéré aux sources de la liberté. Nous sommes un peuple qui a fait des sacrifices et qui a arrosé son sol d’un sang riche en souffrances. Nous voulons construire un Liban de qualité, qui pourra transmettre son message au monde entier et dont l’écho atteindra les coins les plus reculés de la terre. Bref, nous avons droit à l’autodétermination. Les élèves de la S1C du CND des SSFM Sahel Alma Groupe de rédaction : Akl HABCHY, Sandy NADER, Miriam SALAMEH, Christelle KARAM Maison bâtie sur le sable Il y a une parabole à laquelle je pense quand je me penche sur la question libanaise. Elle suggère à mon esprit que l’État est comme une maison que l’on peut bâtir soit sur le sable, soit sur le roc. Voici comment je l’adapte au cas libanais : Les Libanais ressemblent à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et sont venus battre cette maison, et elle s’est écroulée. Et grande a été sa ruine. Mais notre histoire ne s’arrête pas là. Quand le temps est venu de reconstruire notre maison, nous l’avons construite de nouveau sur du sable, celui de Taëf cette fois. Le signataire de ces lignes, Joseph Codsi, se propose d’organiser un groupe de réflexion sur la question libanaise, notre projet national, notre système électoral et, au bout du compte, sur l’art de créer un État capable de respecter notre pluralisme sans pour autant tomber dans les contradictions qui le paralysent. Les personnes intéressées sont invitées à participer de la manière qui leur conviendra à la réflexion commune et à être tenues au courant des échanges qui auront lieu sur l’Internet. N’importe qui peut s’inscrire. Personne ne sera écarté et aucune censure ne sera exercée. Il suffit de respecter les règles de la courtoisie. L’adresse est la suivante : http://groups.yahoo.com/group/republique-communautaire. Ou bien : joseph5@inco.com.lb Prémices printanières La venue du printemps ne me convient pas ! Les bourgeons de mon cœur provoquent des émois. Ils s’agitent, s’émeuvent et créent un tumulte en moi. « Patience, calme-toi, la saison passera. Et le trouble avec. Vite tu t’en remettras. » J’ai beau me convaincre, hélas rien à faire ! Les idées s’embrouillent, mes pensées ne sont plus claires. Je m’agrippe à l’espoir avant que sonne le glas. L’espoir de retrouver ma chère sérénité Qui, vingt ans durant, d’équilibre m’a bercée. Un caprice, diriez-vous, ou simplement l’ennui, L’envie de renouveau due au temps qui s’enfuit ? Arrêtons ce chaos, dissipons les orages Assagissons-nous, agissons de façon sage. Tout est dans l’esprit, le reste n’est que mirage. Seul l’esprit reste, le reste est de passage. Seule la raison compte, tout autre n’est qu’outrage. Marie-Michèle HAYEK Adressez vos commentaires par fax (01/360390), par lettre (rubrique Courrier des lecteurs, boîte postale 2488) ou par mail : redaction@lorientlejour.com
Nostalgie du 14 Mars

Mardi 14 mars 2006. La rue est vide. Sur le mur, les photos des ex-futurs députés s’acharnent à rester collées, preuve que le temps ne passe pas. Une nostalgie me prend et me ramène un an en arrière, le jour où, pour la première fois, les politiciens ont suivi le peuple, les dirigeants ont suivi les « dirigés » et les grands ont suivi les petits. Ce...