Mottaki reçu à Doha par l’émir du Qatar Confiante, Rice estime que l’ONU parviendra à un accord sur le dossier iranien

La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, s’est dit hier confiante que Washington et ses alliés parviendront à trouver un accord sur une résolution pour exiger de l’Iran qu’il abandonne ses ambitions nucléaires, même si cela devra prendre « un peu plus de temps ». « Le Conseil de sécurité devrait, dans les prochains jours, adopter une déclaration », a déclaré pour sa part le représentant américain à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Gregory Schulte, à l’occasion d’une visite à Bruxelles. Mardi, le Conseil n’est pas parvenu à un consensus sur un projet de résolution d’origine franco-britannique donnant deux semaines à l’Iran pour cesser ses activités d’enrichissement de l’uranium. La Chine et la Russie veulent modifier ce texte soutenu par les États-Unis, estimant que le délai accordé à Téhéran est trop court et craignant que cet ultimatum ne pousse les Iraniens à mettre un terme à leur collaboration avec l’AIEA. « S’il n’y a aucune perspective de parvenir à une conclusion concertée, nous n’amenderons pas le texte » de la déclaration, a prévenu le représentant permanent du Royaume-Uni à l’ONU, Emyr Jones Parry. Pour sa part, Schulte a dit croire que Pékin et Moscou n’iraient pas jusqu’à user de leur droit de veto. Parallèlement, l’émir du Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani, a reçu hier le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, arrivé inopinément à Doha pour « une visite officielle de quelques heures », a rapporté l’agence officielle QNA. M. Mottaki a déclaré lors de sa visite que « la vision américaine irrationnelle ne va pas prévaloir au Conseil de sécurité ». « Il y a deux visions à l’ONU, la première est celle de la confrontation et est soutenue par peu de pays, la deuxième milite en faveur d’une solution pacifique », a-il ajouté.