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Villepin inflexible, heurts en région parisienne CPE : la tension monte autour des lycées en France

Des milliers de lycéens ont de nouveau manifesté hier en France contre le contrat jeunes, et la tension est montée d’un cran autour de certains lycées de la région parisienne, où des heurts ont été signalés, alors que l’impasse reste totale sur le front politique et syndical. Le Premier ministre Dominique de Villepin a réaffirmé hier lors d’une réunion avec les députés du parti majoritaire UMP qu’il n’était pas question de « retirer » ou de « suspendre » le CPE, comme le réclament les opposants à cette mesure. Il a par ailleurs regretté le refus des syndicats de dialoguer sur des « aménagements » au dispositif. Signe de la tension ambiante, des syndicalistes et des responsables de l’opposition ont exigé que toute la lumière soit faite sur les conditions dans lesquelles a été blessé samedi soir à Paris un manifestant qui se trouvait toujours dans le coma. Le mouvement de blocage, qui touche déjà une cinquantaine d’universités, a pris de l’ampleur hier autour des lycées, et plusieurs centaines d’établissements du pays étaient touchés à des degrés divers. La principale fédération de lycéens, la FIDL, a affirmé que le quart des 4 370 lycées de France étaient bloqués. Des policiers et des responsables de l’éducation se sont inquiétés de la montée des violences dans le département de Seine-Saint-Denis, près de Paris, le plus défavorisé du pays, où avaient démarré les émeutes de novembre. À Paris, un groupe de casseurs, certains armés de battes de base-ball, ont endommagé une cinquantaine de véhicules en marge de la marche. Réservé aux moins de 26 ans, le CPE prévoit une période de deux ans, durant laquelle l’employeur peut licencier sans justificatif. Les « aménagements » envisagés par le gouvernement pour tenter de sortir de la crise pourraient se faire sur les points les plus controversés, la période d’essai et le licenciement sans motif. Mais les syndicats et les mouvements étudiants et lycéens exigent le retrait pur et simple du CPE et se préparent à accroître la pression : manifestations de jeunes demain, et appel dans tout le pays à des grèves et des défilés, le 28 mars, la presse française évoquant déjà le spectre d’un « mardi noir ». Des appels à la grève ont notamment été lancés dans les chemins de fer et dans les transports publics à Paris, ce qui pourrait fortement perturber les déplacements de centaines de milliers de personnes.
Des milliers de lycéens ont de nouveau manifesté hier en France contre le contrat jeunes, et la tension est montée d’un cran autour de certains lycées de la région parisienne, où des heurts ont été signalés, alors que l’impasse reste totale sur le front politique et syndical. Le Premier ministre Dominique de Villepin a réaffirmé hier lors d’une réunion avec les...