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FESTIVAL AL-BUSTAN Ce soir, à 17h30, à l’église Saint-Antoine de Kheshbow (Ghazir) Ghada Chbeir ranime l’âme des chants liturgiques

Le Festival al-Bustan présente Ghada Chbeir dans un récital liturgique ce soir, à l’église Saint-Antoine de Kheshbow. Au programme, 45 minutes de chants syriaques, qu’elle a elle-même traduits, et une demi-heure de cantiques à la Vierge ne faisant pas partie de la liturgie maronite, mais qui y ont été intégrés définitivement il y a deux cents ans. Travaillant ses vocalises et ses cours de piano depuis l’âge de dix ans, la jeune interprète poursuit des études à l’USEK et obtient une licence en musicologie ainsi qu’un diplôme en chant oriental avec une spécialisation dans le syriaque. Actuellement, elle partage son temps (ô combien chargé) entre les études (qu’elle poursuit encore), l’enseignement (dans trois universités) et les multiples tournées qu’elle effectue, entre autres, à Paris, Londres, Genève, la Grèce et l’Estonie. «Je suis une éternelle étudiante, dira-t-elle en rigolant. Ayant été remarquée par les moines maronites pour mon élocution qui convient au syriaque, j’ai décidé un jour de m’engager dans cette voie et de faire carrière.» Une carrière qui la contraint à suivre une hygiène de vie saine, à respecter les heures de sommeil et les exigences de sa voix. «Avant un récital, je la ménage et la bichonne, je m’éloigne de tout stress qui pourrait lui nuire», avoue-t-elle. En effet, le choix de vie de Ghada Chbeir n’est pas chose aisée. Il lui a fallu, à une certaine époque, affronter les critiques et les sarcasmes. «On a prétendu que ces cantiques convenaient plus aux voix mâles. J’ai tenu à prouver le contraire.» «Aujourd’hui, poursuit-elle, j’en suis satisfaite et je remercie les moines de l’USEK qui m’ont beaucoup encouragée et m’ont même permis l’accès à d’anciens manuscrits pour extraire des textes liturgiques qui n’existent plus dans les messes maronites actuelles. Grâce à eux, je suis parvenue à interpréter cette richesse musicale inouïe et à traduire certains morceaux en arabe.» Ce soir, c’est en langue arabe qu’elle présentera son récital. «Bien que les pays occidentaux apprécient mes tours de chant dans la langue syriaque originale, j’offre au public libanais la traduction intégrale de ces chants liturgiques relatifs à la Passion du Christ, afin que les sens des mots leur parviennent en guise de message d’amour.» Un message qui ira droit à l’âme. C.K.
Le Festival al-Bustan présente Ghada Chbeir dans un récital liturgique ce soir, à l’église Saint-Antoine de Kheshbow. Au programme, 45 minutes de chants syriaques, qu’elle a elle-même traduits, et une demi-heure de cantiques à la Vierge ne faisant pas partie de la liturgie maronite, mais qui y ont été intégrés définitivement il y a deux cents ans.
Travaillant ses...