Rechercher
Rechercher

Actualités

« L’appellation d’institut suscite un malentendu », selon le responsable d’un nouvel établissement

Que pensent les responsables des nouveaux établissements universitaires concernés par l’ajournement de l’adoption du décret sur la transformation d’instituts en universités ? Nous avons interrogé l’un d’eux, Marcel Honein, directeur des admissions et des relations externes de l’ American University of Technology (AUT). Il explique pourquoi une institution comme la sienne désire accéder au statut d’université. « Un institut n’a droit qu’à une faculté ou deux, dit-il. De plus, il est victime d’un malentendu, les étudiants le confondant avec un établissement qui dispense un enseignement technique, alors que son diplôme est universitaire. » Il poursuit : « Pour notre part, nous avons ajouté des spécialisations et nous désirons nous agrandir et créer de nouvelles facultés. Nous avons déjà construit de nouveaux bâtiments, créé des laboratoires. Il nous faut donc une structure universitaire. » Concernant la polémique qui entoure l’affaire des décrets, M. Honein déclare « n’avoir aucun doute concernant le dossier de l’AUT », mais affirme « ne pas savoir si d’autres dossiers n’avaient pas préalablement été soumis à la commission ». « Nous nous attendons à ce que le décret qui nous concerne soit adopté, ce n’est qu’un retard, souligne-t-il, vu que nous avons respecté toutes les lois dans la construction et le fonctionnement de notre université. Pourquoi nous refuser donc ce droit ? » Il avoue être d’accord avec ceux qui estiment que l’esprit de compétition n’est pas étranger aux décisions prises. « Il y a certainement du vrai là-dedans, répond-il. Mais il faut se souvenir qu’il y a très longtemps, il n’y avait au Liban qu’une seule université, puis deux, puis trois… L’augmentation du nombre d’établissements entraîne une compétition saine et normale, tant qu’ils opèrent tous sous le contrôle du ministère. » Mais les grandes universités déclarent que le nombre de leurs étudiants n’a pas diminué, que craindraient-elles donc ? « Nombre d’entre elles comptent sur l’affluence d’étudiants étrangers, souligne M. Honein. Aujourd’hui, les nouvelles universités accueillent beaucoup d’étudiants qui n’auraient pas eu, dans d’autres circonstances, l’espoir de suivre une formation universitaire. Elles accueillent aussi des jeunes en quête de modernité et d’innovation technologique. Dans tous les cas, avec la diversité, c’est l’étudiant qui gagne. » Et puis, poursuit-il, le marché du travail est le meilleur juge de la qualité de l’enseignement. « Quand de nouveaux établissements arrivent à placer des étudiants dans de grandes entreprises, cela constitue une reconnaissance », estime-t-il. M. Honein, qui se veut un fervent partisan du dialogue entre les universités, se déclare enfin favorable à l’instauration d’un système d’accréditation renouvelable tous les cinq ans, auquel tous les établissements seraient soumis.
Que pensent les responsables des nouveaux établissements universitaires concernés par l’ajournement de l’adoption du décret sur la transformation d’instituts en universités ? Nous avons interrogé l’un d’eux, Marcel Honein, directeur des admissions et des relations externes de l’ American University of Technology (AUT). Il explique pourquoi une institution comme la...