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Le joual, c’est quoi ?

Le « joual », c’est le français parlé en milieu populaire dans la province du Québec, caractérisé tant par les vieilles prononciations et expressions du français de France que par l’anglicisme. Le terme dérive de la prononciation familière du mot « cheval » et désigne aujourd’hui le dialecte des Canadiens français. C’est surtout au niveau lexical que le français populaire québécois diffère du français standard international. En France, on dirait : « Il faut que tu corriges tout », les Québécois, eux, diraient : « Il faut tout que tu corriges. » Au Québec on prononcerait « icitte » à la place d’« ici », « moé » ou « toé » au lieu de « moi » et « toi », « nous autres » pour dire « nous » et « char » au lieu de « voiture ». Ils utilisent aussi l’expression « peur noire » à la place de « peur bleue », « allô » au lieu de « salut » et « Ça va tu ? » pour demander « Ça va ? »… D’autre part, vu la position géographique du Québec, la langue anglaise a beaucoup marqué le dialecte des Canadiens français. Par exemple, ils utilisent « pâte à dents » (toothpaste) au lieu de « dentifrice », « flusher » (to flush) pour tirer la chasse d’eau, « canceller » (to cancel) à la place d’« annuler ». L’autre caractéristique du français québécois est que tous les blasphèmes dérivent de la terminologie religieuse chrétienne, révélant ainsi l’omniprésence du catholicisme avant la « révolution tranquille » dans les années 70. On relèvera notamment l’usage de « tabarnac ! », mot dérivé de « tabernacle », « esti ! » qui vient d’« hostie » et « crisse » qui n’est autre que « Christ »… Si d’aucuns considèrent le joual comme une déformation vulgaire de la langue française, pour les Québécois, il est surtout une affirmation culturelle et identitaire qui marque leur indépendance vis-à-vis du français standard de France. R. M.
Le « joual », c’est le français parlé en milieu populaire dans la province du Québec, caractérisé tant par les vieilles prononciations et expressions du français de France que par l’anglicisme. Le terme dérive de la prononciation familière du mot « cheval » et désigne aujourd’hui le dialecte des Canadiens français. C’est surtout au niveau lexical que le français...