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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth réduit ses dégâts, attendant toujours l’issue du dialogue national

La Bourse de Beyrouth a poursuivi sa baisse la semaine dernière, fragilisée par les nouvelles contradictoires en provenance du politique avant la reprise après-demain de la conférence du dialogue national. Les craintes que la question présidentielle ne serait pas résolue ainsi que le désarmement du Hezbollah semblaient être à l’origine de cet accès de mauvaise humeur du marché des valeurs mobilières libanaises. De plus, la détérioration des Bourses arabes, qui traversent une période de déprime, a constitué aussi une toile de fond relativement inquiétante, selon certaines maisons libanaises de courtage qui ont fait allusion à cet égard au principe des « vases communicants ». Pourtant, les perspectives d’une quelconque issue à ces problèmes les plus épineux du dialogue interlibanais, à la lumière des efforts déployés aussi bien au niveau régional qu’international, sont parvenues à diminuer la pression psychologique sur la Bourse à la fin de la semaine. Dans les salles de marché, on parle toujours d’investisseurs potentiels qui ont beaucoup de liquidités à investir, estimant qu’ils les investiront tôt ou tard à la Bourse de Beyrouth quand ils reprendront confiance dans la situation politique du Liban. À cet égard, plusieurs maisons de courtage se montrent toujours optimistes pour les valeurs libanaises qui y sont cotées. Elles les ont ainsi intégrées dans leurs listes de valeurs préférées, jugeant leur valorisation actuelle en deçà de leurs valeurs réelles et les estimant en mesure de gagner encore du terrain, notamment les valeurs liées aux projets de reconstruction et de développement (Solidere, les cimentiers et certaines valeurs bancaires). Cela étant, Solidere, qui avait fléchi jusqu’à un plus bas de 21,50 $ après un plus haut à 23,50 $ au début de la semaine dernière, est parvenue à limiter ses dégâts à la veille du week-end. Les actions A de cette société ont clôturé vendredi dernier à 22,75 $ contre 23,03 $ le vendredi précédent (-1,22 %), et les actions B à 22,84 $ contre 23 $ (-0,70 %) pendant la même période. Ce mouvement est d’autant plus significatif qu’il s’est produit dans des échanges portant sur 2 366 630 actions des deux catégories d’une valeur de 53 790 114 $, soit 68,07 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière. Les valeurs bancaires, qui ont représenté 30,58 % du marché la semaine passée avec 2 928 391 titres d’une valeur de 24 165 973 $, ont été diversement traitées. Du côté baisse, on a relevé le recul des actions ordinaires et prioritaires de la Byblos Bank de 2,85 $ à 2,75 $ (-3,5 %) et de 2,82 $ à 2,66 $ (-5,67 %) respectivement, ainsi que les certificats GDR des banques Audi de 75,20 $ à 71,20 $ (-5,32 %) et BLOM de 85,85 $ à 81,60 $ (-4,95 %). Du côté hausse, les actions préférentielles de la Byblos Bank ont progressé de 103,50 $ à 107,80 $ (+4,15 %), et les actions ordinaires de la Bank of Beirut de 12,95 $ à 13 $ (+0,39 %). Pour ce qui est du cimentier Holcim, qui a chuté de 2,89 $ jusqu’à 2,70 $, il a finalement réduit ses pertes à 5,19 % en clôturant la semaine à 2,74 $. Sur le Junior Market, toujours délaissé, on a relevé la légère hausse des parts du Beirut Global Income de 101 $ à 101,50 $ (+0,50 %), et la stabilité des parts du Beirut Interbank Fund à 104 $ et du Beirut Golden Income à 104 300 LL. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises est parvenu à réduire ses pertes de 3,87 % à 2,65 % en terminant la semaine dernière à 1 627,74 points, après 1 607,47 points, contre 1 672,13 points à la fin de la semaine qui l’a précédée. Pour ce qui est de l’activité du marché, elle est restée bien nourrie, portant sur 5 594 881 titres d’une valeur de 79 023 510 $ contre 10 165 171 titres d’une valeur de 78 686 394 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI
La Bourse de Beyrouth a poursuivi sa baisse la semaine dernière, fragilisée par les nouvelles contradictoires en provenance du politique avant la reprise après-demain de la conférence du dialogue national. Les craintes que la question présidentielle ne serait pas résolue ainsi que le désarmement du Hezbollah semblaient être à l’origine de cet accès de mauvaise humeur du...