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Actualités - OPINION

Une nouvelle chance mais pas le premier prix

Une impression de déjà-vu, que tous ces joyeux lurons assis autour d’une table ronde. Va-t-on continuer de reprendre les mêmes pour recommencer? Notre révolution du Cèdre nous aura finalement laissés sur notre faim. Aussi, comment la conclure en beauté sinon par l’élection d’un président qui, au moins, nous donnera l’impression que, mis à part la fin de l’occupation syrienne, le paysage politique au Liban s’est, lui aussi, éclairci? La photo de classe des prétendants au trône est étrangement terne. Normal, ils ne sont pas nés de la dernière pluie et, en matière de fraîcheur, ils ne remportent pas la palme. Un vent nouveau qui emporterait toutes les vieilles herbes sur son passage? Scénario irréaliste, pour une transition que l’on a voulue en douceur, basée sur la réconciliation nationale et le retour de presque tous les fils prodigues au sein d’une famille libanaise que l’on veut réunie, prête pour un nouveau départ. Bon, accordons une nouvelle chance à tous. Tous, c’est-à-dire le peuple libanais, ainsi que ses leaders politiques, qui reprennent du poil de la bête et remettent le couvert. Une nouvelle chance oh que oui, mais pas le premier prix! Pour cela, ce nouveau président ne doit pas avoir été l’un des acteurs de la guerre qui a ravagé notre pays pendant quinze ans, quel qu’ait pu être son rôle, vertueux aux yeux des uns, ou pas. Il ne doit pas non plus avoir été élu député, ou avoir occupé un poste de ministre, durant les quinze années de l’ère de l’occupation. En d’autres termes, il doit être vierge de tout flirt avec le pouvoir des armes ou le règne de l’occupant. Lui au moins doit témoigner d’un véritable renouveau. Il doit être au même diapason que cette société civile qui a manifesté dans les rues sous la bannière libanaise avant que les différents leaders ne se disputent son allégeance. Alors, pourquoi pas Chebli Mallat? Adepte d’une «arabité blanche», promesse d’un monde arabe démocrate et intelligent, à commencer par un Liban chantre de la démocratie et des droits de l’homme, il avance du nouveau. Lina ZAKHOUR
Une impression de déjà-vu, que tous ces joyeux lurons assis autour d’une table ronde. Va-t-on continuer de reprendre les mêmes pour recommencer?
Notre révolution du Cèdre nous aura finalement laissés sur notre faim. Aussi, comment la conclure en beauté sinon par l’élection d’un président qui, au moins, nous donnera l’impression que, mis à part la fin de...