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Une compagnie émiratie fournit déjà des services à 12 ports américains, révèle « Time Magazine » Affaire de la gestion des ports US : Bush « s’inquiète » du message adressé à ses alliés arabes

George W. Bush s’est dit « inquiet » hier du message adressé aux alliés des États-Unis au Proche-Orient, après la mise en échec par le Congrès d’une transaction portuaire avec une compagnie arabe, qui est aussi un cuisant revers pour le président américain. Face à l’opposition massive d’un Congrès invoquant la sécurité du pays, la compagnie émiratie Dubai Ports World a annoncé jeudi renoncer à prendre en charge les opérations dans six grands ports américains. Cette décision paraît à même de mettre fin à une furieuse controverse et à une rébellion sans précédent de sa majorité républicaine contre M. Bush. Mais le coup porté à l’image internationale et politique du président américain et de son Administration, qui avait accepté en janvier que DP World reprenne les activités de sa concurrente britannique P&O pour 6,8 milliards de dollars, risque d’être rude. « Je suis inquiet du message plus large que cette question pourrait adresser à nos amis et à nos alliés dans le monde, en particulier au Moyen-Orient », a déclaré un président visiblement amer lors d’une intervention devant une association de journaux à Washington. « Dans notre effort pour gagner la guerre contre le terrorisme, nous devons renforcer nos relations et nos liens d’amitié avec les pays arabes modérés au Moyen-Orient », a-t-il dit. Les Émirats arabes unis « sont un allié dévoué dans la guerre contre le terrorisme, ils sont un partenaire crucial pour notre armée dans une région d’importance critique », a-t-il dit. Hors des États-Unis, Dubaï assiste la marine américaine plus qu’aucun autre pays au monde et la coopération avec les Émirats contre le terrorisme a permis de démanteler le réseau clandestin de prolifération nucléaire du scientifique pakistanais A.Q. Khan. Le Congrès, et surtout la majorité républicaine, ne faisaient pas confiance à une compagnie contrôlée par le gouvernement d’un émirat dont étaient originaires deux des auteurs des attentats du 11 Septembre et qui leur a servi de base arrière. Dans ce contexte, Time Magazine a rapporté qu’une autre société détenue par Dubaï fournit des services à 12 ports et à l’armée américaine. La société britannique Inchcape Shipping Services (ISS) a été vendue en janvier à « une société d’investissements du gouvernement de Dubaï pour 285 millions de dollars », a indiqué l’hebdomadaire sur son site Internet. ISS possède plus de 200 bureaux dans le monde, dont plus d’une douzaine dans des villes portuaires aux États-Unis dont Houston, Miami et La Nouvelle-Orléans, qui fournissent entre autres « des bateaux-pilotes, des remorqueurs et des dockers », selon le magazine américain. De son côté, le Washington Post a rapporté hier que le PDG d’ISS, Sultan Ahmad bin Sulayem, est aussi à la tête de DP World.

George W. Bush s’est dit « inquiet » hier du message adressé aux alliés des États-Unis au Proche-Orient, après la mise en échec par le Congrès d’une transaction portuaire avec une compagnie arabe, qui est aussi un cuisant revers pour le président américain.
Face à l’opposition massive d’un Congrès invoquant la sécurité du pays, la compagnie émiratie Dubai...