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Les lecteurs ont voix au chapitre

Les fermes et le village gaulois Après la libération du Liban-Sud, tout le monde a dit un « grand merci » à la Résistance. Avant cette période, nous n’avons jamais (ou presque) entendu parler des fermes de Chebaa. Une fois le Sud libéré, le sujet chaud du moment devient la libération, ou dirais-je l’acquisition, de ces fermes. Sujet tabou d’un dialogue de sourds, ou prétexte pour s’accrocher à une cause perdue. Les uns la rejettent, les autres la contestent, mes ces fermes sont-elles bien placées sur notre carte ? Une enclave perdue dans un Sud encore plus perdu. On dirait un abcès difficile à guérir, et les médecins sont à court de remèdes. Tiens, cela me rappelle une célèbre bande dessinée, qui montre une carte de l’ancienne Europe où l’envahisseur s’est battu pendant des décennies pour conquérir un petit village à peine visible à la loupe et qui tient tête à une grande puissance. Vous voyez la ressemblance ? Ramzi ASSILY L’âge a des limites Une limite supérieure d’âge devrait être imposée à toute candidature aux élections législatives. Espérons que la commission chargée de réformer le système électoral y a pensé et a jugé utile de l’appliquer dans la nouvelle loi. Pourquoi la contrainte serait-elle seulement subie par de jeunes citoyens qui, eux, ne peuvent prétendre à faire partie du Parlement avant l’âge de 25 ans ? Le motif avancé d’une inaptitude à exercer un pouvoir aussi important vaut autant dans le cas de candidats ayant dépassé un certain nombre d’années. Certes le Liban est fier de compter plusieurs vénérables personnalités qui, par leurs compétences, leur expérience et leur sagesse continuent à lui apporter une grande contribution. Mais reconnaissons qu’en règle générale, le dynamisme et le souffle s’amenuisent inexorablement avec le temps. La retraite au Parlement, à l’instar d’autres secteurs – privé ou public – devrait donc être envisagée. L’enjeu ici est encore plus important car ce n’est pas une simple société ou une petite institution à laquelle l’élu est appelé à participer : il représente la nation. Nos doyens garderaient alors un rôle prépondérant, mais cette fois non officiel. Ils pourraient par exemple assumer le rôle de consultants ou constituer une source de référence. Et ils laisseraient ainsi la place à de plus jeunes qui, par la nature même, sont dotés de plus de vigueur, d’élan et d’enthousiasme. Par ailleurs, et tout cynisme mis à part, nous verrions vraisemblablement diminuer les probabilités d’élections partielles et les remous que celles-ci suscitent au niveau national. Claude ASSAF Leçons d’un sacrifice Tous les Libanais ont suivi avec grande émotion le rapatriement de la dépouille mortelle de Michel Seurat, ce sociologue qui a tant souffert, qui a donné sa vie, au point de mourir, pour une patrie qui n’est pas la sienne. Michel Seurat est maintenant chez lui, 21 ans après sa disparition. Il a été kidnappé, torturé puis tué, parce qu’il avait affronté, avec courage et par la liberté, la haine et la mort qui régnaient à l’époque et qui ne laissaient aucune place à l’amour, à la vérité et à la beauté. Michel Seurat a donné sa vie pour le Liban, pour son peuple. Un Liban dont les représentants ne savent même pas dialoguer. Un Liban officiel qui, à part le très honorable Tarek Mitri, n’a pas su être à la hauteur du défunt et n’a pas pris la peine de lui décerner une quelconque décoration. Encore une fois, la France et les Français témoignent de leur soutien à notre pays. Puissent la mémoire et l’expérience de cet « étranger », qui a su être plus royaliste que le roi, apprendre aux Libanais et à leurs leaders comment ils doivent aimer leur patrie. Au nom de tous les jeunes du Liban, qui n’ont ni vu ni connu Michel Seurat, je m’adresse à la famille du défunt, qui a vécu le drame libanais même 16 ans après sa fin, à sa femme, qui éprouve toujours de la peine en pensant au sort de ces Libanais disparus, à ses deux filles, pour leur affirmer, une fois de plus, que « Michel Seurat est vivant parce qu’il croyait en la supériorité infinie de ceux qui croient en la liberté de dire les choses… » (voire père René Chamussy, L’Orient-Le Jour, mercredi 8 mars), leur dire qu’ils seront, avec leur père, pour toujours, un exemple à suivre, et leur exprimer notre haute gratitude et reconnaissance. Camille MOURANI Étudiant à l’USJ
Les fermes et le village gaulois

Après la libération du Liban-Sud, tout le monde a dit un « grand merci » à la Résistance. Avant cette période, nous n’avons jamais (ou presque) entendu parler des fermes de Chebaa. Une fois le Sud libéré, le sujet chaud du moment devient la libération, ou dirais-je l’acquisition, de ces fermes. Sujet tabou d’un dialogue de sourds, ou...