Un groupe islamiste, inconnu de la police indienne, a revendiqué hier le triple attentat sanglant perpétré mardi dans la ville sainte hindoue de Bénarès, dans le nord de l’Inde, où les proches des victimes procédaient à leur crémation sur les bords du Gange. Un homme se présentant comme porte-parole du Lashkar-e-kahar (l’Armée des impérieux) a revendiqué ces attaques à la bombe, qui ont fait 23 morts et 68 blessés, dans un coup de téléphone à l’agence cachemirie Current News Service. L’homme, qui s’est identifié sous le nom de Abdul Jabbar, alias Abu Kahar, a averti qu’il y aurait d’autres attentats si « l’Inde ne mettait pas fin aux atrocités contre les Cachemiris musulmans ». La police, qui avait immédiatement soupçonné des « terroristes » – terme par lequel elle désigne les militants islamistes –, a déclaré qu’elle prenait cet appel au sérieux. Mercredi, la police a abattu un premier suspect identifié comme étant le chef de la branche du groupe islamiste radical Lashkar-e-taiba dans l’État de l’Uttar Pradesh où se trouve Bénarès. La police a également rendu publics hier les portraits-robot de deux suspects qui seraient d’origine cachemirie et qui auraient déposé dans un magasin une bombe qui n’a pas explosé. « Selon les témoignages des témoins, nous pensons que jusqu’à cinq personnes sont derrière les attentats et nous essayons de confirmer l’implication d’une femme terroriste », a dit le chef de la police de Bénarès, Navneet Sikera.