Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Il faut savoir … Il est des fins grandioses, celle de Mao agonisant sur fond d’Orient qui s’empourpre, veillé par des millions de Chinois qui attendaient sagement que se délient les derniers fils retenant leur Grand Timonier à la vie. Il y a aussi des fins dignes de la vie des personnes qui les ont vécues, Staline auquel personne n’osait annoncer qu’il était mort, Staline terrifiant jusqu’au bout. Et même des fins humiliantes qu’il est possible d’éviter en préférant la mort à l’opprobre, l’histoire se chargeant de juger les actes tout en respectant le geste. Mais comment qualifier les fins qui n’en finissent pas? Les fins interminables, même pas à la Franco ou à la Tito, celles dont rien ne dépend et qui profitent des contradictions internes pour repousser le coup de grâce? Eddy TOHMÉ Choquant et inadmissible Tout ce qui se passe est choquant et inadmissible. Faut-il refaire l’histoire, subdiviser les chrétiens, créer la mésentente au lieu de créer l’unité, l’union nationale? Que propose-t-on aujourd’hui pour l’unité, l’avenir et les échéances du Liban dans la région et dans le monde? Quel avenir veut-on pour la jeunesse? Tous les martyrs et tous les jeunes sont salis et déshonorés par les politiciens actuels qui exposent chacun son analyse de l’histoire et servent leurs intérêts personnels. Ils sont irresponsables, le Liban est à la croisée de ses chemins. Le peuple attend autre chose d’eux! La situation actuelle montre la stupidité de notre système. Est-ce ainsi qu’on construit un nouveau système, un avenir pour le pays? Quel est le but de tout ça? Sommes-nous dans une cour de récréation? Il faut montrer au monde que nous sommes capables d’être libres et de nous autogérer. Les gens en ont marre de tous ces leaders. Ils n’attendent pas d’eux qu’ils se critiquent mais qu’ils offrent au pays un avenir. La situation actuelle est désolante, elle fait pitié. On est au bout de notre système. Les politiciens sont arrivés à leurs limites. Ils n’apportent aucune solution, mais au contraire ne font que compliquer les choses et rendre plus aigus les problèmes que tout le monde connaît et que tout le monde a vécus. Najib Michel FAYAD Ancien chef du groupe Gamma Ces arbres qu’on abat Surprise, surprise! Ce matin-là, sur la route de Dora, juste après avoir dépassé le pont de Nahr el-Mott, en direction de Beyrouth, le pont de Dora m’apparaît très clairement. Quelque chose a changé, mais quoi? Je regarde à ma gauche : catastrophe! Les arbres sont tous coupés, alors que la veille ils étaient encore là. Pourquoi les a-t-on coupés le soir? Pour que personne ne soit témoin du crime? Déjà qu’on avait «planté» des panneaux publicitaires à côté des arbres, puis on avait carrément accroché les publicités sur les troncs d’arbre. Ce matin-là, la vue de ces troncs d’arbre, vieux de je ne sais combien d’années, m’a fait mal au cœur. Et je suis sûre que bien d’autres Libanais et Libanaises ont ressenti la même chose. En espérant une réponse à ce crime qui ne serait pas du genre: «On élargit la route pour réduire les embouteillages…» Nadine H. ABDALLAH Se soumettre ou se démettre «Il faut se soumettre ou se démettre.»: ces paroles furent adressées par Gambetta au président Mac Mahon le 15 août 1877 à Lille, après la victoire des républicains. Le 30 janvier 1879, en total désaccord avec les parlementaires, le chef de l’État français choisissait de démissionner. Débute alors en France un système politique qui donnera une place prépondérante au pouvoir législatif au détriment de l’Exécutif. Au Liban, ironie du sort, l’histoire de notre jeune démocratie, bien qu’inspirée par les lois françaises, a toujours trébuché. En consultant les archives de L’Orient-Le Jour, nous apprenons qu’avec l’assassinat de Riad el-Solh à Amman, le 17 juillet 1951, et, dans la presse, les accusations de corruption contre les gouvernements successifs, sous le mandat du président Béchara el-Khoury, ce dernier dut se soumettre et présenter sa démission, le18 septembre 1952 . Certes, Taëf a enfanté un monstre à trois têtes qui dirige le pays. Il n’en reste pas moins que nous attendons un tel geste courageux de notre président de la République. D’autre part, il est demandé au ministre des Télécommunications de retirer la série de timbres émise récemment en mémoire du martyr Rafic Hariri, où le mot président y figure et non pas président du Conseil. Antoine SABBAGHA À un tournant Nous sommes à un tournant de l’histoire du Liban: nous avons enfin mis dehors les milliers de soldats syriens qui grugeaient notre pays, et notre président est sur le point de quitter. Mais est-ce vraiment étudié ? Avec les tensions que nous constatons, serait-il sage, voire patriotique, de laisser vacant le fauteuil présidentiel ? Apprenons de nos erreurs, apprenons de ce qui a meurtri la vie de centaines de milliers de Libanais encore vivants aujourd’hui. Faisons place au dialogue national proposé par M. Berry, et ce qui en suivra sera, on l’espère, un peut plus positif. La question de la présidentielle sera réglée d’une façon plus saine et le pays sera plus fort, plus indépendant que jamais. Ma lettre s’adresse aux forces du 14 Mars et aux forces aounistes, principalement : vous avez une vision du Liban qui vous paraît juste; optez donc pour un Liban plus fort et plus prospère. Si vous continuez à vous ignorer mutuellement, votre but ne sera jamais atteint. Ce sera alors le chaos. Pour l’amour du Liban auquel nous rêvons tous, le dialogue national et le respect des opinions de l’autre doivent passer avant les décisions prises sur un coup de tête. Frédéric SFEIR Montréal – Canada
Il faut savoir …

Il est des fins grandioses, celle de Mao agonisant sur fond d’Orient qui s’empourpre, veillé par des millions de Chinois qui attendaient sagement que se délient les derniers fils retenant leur Grand Timonier à la vie. Il y a aussi des fins dignes de la vie des personnes qui les ont vécues, Staline auquel personne n’osait annoncer qu’il était mort,...