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Blair critiqué pour avoir évoqué Dieu, en parlant de la guerre en Irak

Tony Blair s’est attiré hier de vives critiques de parents de soldats morts en Irak et de l’opposition libérale-démocrate, en évoquant Dieu dans une interview traitant de sa décision de partir en guerre dans ce pays. Invité d’une émission-débat sur ITV, diffusé hier, le Premier ministre britannique a estimé que l’histoire et Dieu jugeraient sa décision. « Il faut prendre une décision et vivre avec. À la fin il y a un jugement et, si vous avez la foi, vous prenez conscience que d’autres vous jugeront », a-t-il dit. Et alors que le journaliste le pressait de s’expliquer, il a poursuivi : « Si vous croyez en Dieu, vous pensez que Dieu vous jugera aussi. » « La seule manière de prendre une décision comme celle-ci est d’essayer de faire ce qui est bien, selon sa conscience, et de s’en remettre au jugement de l’histoire », a-t-il également déclaré. Tony Blair, un anglican pratiquant qui se dit lui-même très chrétien, a toutefois refusé de dire s’il avait prié en prenant la décision de s’engager en Irak : « Je ne veux pas m’engager là-dedans. » Ses propos ont provoqué de vives critiques de certains parents des 103 soldats britanniques morts en Irak. « Dieu et la religion n’ont rien à voir avec cette guerre », a commenté Reg Keys, le père d’un de ces soldats, qui par défi s’était présenté contre Tony Blair lors des dernières élections législatives. Rose Gentle, dont le fils a aussi été tué en Irak, s’est dit « écœurée ». « Comment peut-il dire qu’il est chrétien ? Un bon chrétien ne serait pas pour cette guerre. » Menzies Campbell, le nouveau leader des libéraux-démocrates, seul parti d’opposition qui s’était opposé à la guerre en Irak, a renchéri : « Partir en guerre n’est pas seulement un acte de foi. Cela requiert une analyse rigoureuse sur la légalité pour le faire, la probabilité de succès, le nombre possible de victimes et les conséquences à long terme. » « Notre système politique s’appuie sur des décisions prises par des politiciens élus et responsables, pas par leur Dieu ou celui de qui que ce soit d’autre. Nous ne voulons pas de fondamentalisme du type de Bush ou Khomeyni dans notre vie politique », s’est également étonné Evan Harris, un député libéral-démocrate. Tony Blair est perçu par certains comme le Premier ministre britannique le plus religieux depuis William Gladstone (1809-1898), qui abandonna sa vocation de pasteur pour la politique. La presse un temps s’était également interrogée sur sa volonté de devenir catholique après son départ de Downing Street, ce qu’il a démenti.

Tony Blair s’est attiré hier de vives critiques de parents de soldats morts en Irak et de l’opposition libérale-démocrate, en évoquant Dieu dans une interview traitant de sa décision de partir en guerre dans ce pays.

Invité d’une émission-débat sur ITV, diffusé hier, le Premier ministre britannique a estimé que l’histoire et Dieu jugeraient sa décision. « Il...