MUSIQUE - Demain dimanche, à 21h, au Music-Hall (Starco) Olivia Ruiz, une nana pas comme les autres

Nouvelle venue dans le paysage musical français, Olivia Ruiz a gravi rapidement les échelons. Elle sera demain soir, dimanche, au Music-Hall, à Starco, dans un concert unique, pour interpréter en grande partie les dernières chansons de son nouvel album, La femme chocolat. On l’a surnommée la môme, car avec son allure frêle, son tempérament fort et les textes réalistes qu’elle interprète, elle rappelle la grande Piaf. Mais Olivia Ruiz porte aussi d’autres surnoms. On la qualifie également de «rescapée de la Star’Ac» (première édition ) ou encore «la femme chocolat», allusion faite à son dernier album du même nom. Il est vrai que, nommée à deux reprises aux Victoires de la musique (2005 et 2006) pour les catégories «révélation scène» et meilleur «album chanson variété de l’année», la chanteuse ressemble à cette boîte de chocolats dont parlait Tom Hanks dans le film Forrest Gump. «La vie réserve de nombreuses surprises, comme une boîte de chocolats aux mille saveurs.» En effet, avec cette jeune Catalane venue en droite ligne du Roussillon, les surprises étaient nombreuses. La croyant mièvre, minaudant comme ses copines de l’émission de variétés la plus médiatisée de l’Hexagone, le public s’étonne de la voir s’affichant avec un tee-shirt des Têtes raides (signe très significatif). Ce même public qui pensait qu’elle serait rejetée aux oubliettes comme tant de jeunes talents sortis de la même émission la retrouve, deux ans plus tard, avec deux albums intitulés J’aime pas l’amour et La femme chocolat ainsi que des titres composés par «la nouvelle vague» de la chanson française, comme Juliette, Alain Cluzeau et Mattias Malzieu. C’est que la petite Ruiz est tenace. Avec son parcours atypique, son refus de collaborer avec les comédies musicales, néanmoins son acharnement à courir les auteurs pour adapter les chansons à son timbre de voix, la jolie interprète a su faire face toute seule aux rouleaux compresseurs de l’industrie du disque. Celle qui envisageait de préparer sa licence en communication après un BTS à Montpellier et qui a accumulé, durant des années, des expériences de danse, chant et théâtre, est aujourd’hui affranchie de tout surnom, de tout label. Encadrée d’un «ukélé», d’une clarinette et d’un accordéon, la Ruiz est prête à surprendre encore. C. K.