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Enquêtes US sur des acquisitions de sociétés sensibles au Proche-Orient Le rachat de P&O par DP World validé par la justice britannique

La Haute Cour britannique a validé hier le rachat de l’opérateur portuaire Peninsular and Oriental par le groupe émirien Dubai Ports World, alors que ce rachat suscite des inquiétudes aux États-Unis où P&O dirige six ports importants. Le juge a donné son feu vert et contesté les arguments de la société américaine Eller, copropriétaire à 50 % du port de Miami avec Peninsular, qui lui demandait de bloquer le rachat de son partenaire par Dubaï. Celle-ci a aussitôt annoncé son intention de faire appel, ce qui ne bloque pas le processus de vente, a-t-on appris sur place. Eller estimait que le rachat peut nuire à ses intérêts en provoquant une baisse d’activité et des suppressions d’emplois à Miami. La société mettait aussi en avant le risque que Washington s’oppose finalement au rachat des ports américains par DP World, face aux pressions politiques. Mais le juge a déclaré que « les arguments qu’a développés Eller ne (le) convainquaient pas de ne pas valider la transaction ». Il a paru douter aussi que le délai de 45 jours, que DP World a accepté pour que les autorités américaines examinent le rachat, change quoi que ce soit. Il a notamment cité le président George Bush, évoquant son « amitié » pour Dubaï. George W. Bush s’était dit convaincu, mardi, que les États-Unis pouvaient, sans souci, céder à une compagnie arabe le contrôle des opérations dans les six ports en question. Les services de renseignements américains ont également estimé que le risque présenté par l’opération était « faible » et qu’il n’y avait pas de raison de s’y opposer. C’est dans ce contexte que le gouvernement américain a lancé des enquêtes sur le rachat de sociétés et de technologies sensibles par une compagnie de Dubaï et une société israélienne, indique hier le Washington Post. Le Congrès américain a été informé de ces enquêtes menées par le Comité des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS), affirme le journal. Une de ces enquêtes concerne le rachat par Dubai International Capital de la société Doncasters Group Ltd, basée à Londres, qui fabrique des pièces de précision pour des sociétés travaillant pour la défense américaine telles que Boeing, Honeywell et General Electric. Une autre concerne le projet de la société israélienne Check Point Software Technologies d’acheter la compagnie de logiciels du Maryland Sourcefire, qui travaille pour des agences du département de la Défense.
La Haute Cour britannique a validé hier le rachat de l’opérateur portuaire Peninsular and Oriental par le groupe émirien Dubai Ports World, alors que ce rachat suscite des inquiétudes aux États-Unis où P&O dirige six ports importants.
Le juge a donné son feu vert et contesté les arguments de la société américaine Eller, copropriétaire à 50 % du port de Miami avec...