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Actualités - OPINION

Échos de Syrie Un plan quinquennal pour attirer 34 milliards de dollars d’investissements

Par Jihad YAZIGI L’économie syrienne aura besoin de 1 800 milliards de livres syriennes (34 milliards de dollars) d’investissements, sur les cinq ans à venir, pour atteindre un PIB de 7 % en 2010, un chiffre fixé dans le cadre du plan quinquennal pour le pays, selon Abdallah Dardari. M. Dardari, vice-Premier ministre pour les Affaires économiques, est chargé de l’élaboration de ce plan quinquennal (2006-2010), dont le commencement était prévu pour le début de l’année, mais qui n’a pas encore reçu l’aval du Parlement. M. Dardari a affirmé, au cours d’un séminaire organisé début février à Damas par la Société économique syrienne, que le gouvernement avait assuré la moitié de ce montant, soit 850 milliards, et que le reste proviendrait du secteur privé. Selon M. Dardari, le plan vise quatre objectifs principaux : l’établissement d’une économie de marché efficace, la mise en place d’un filet social, la réforme des secteurs de l’éducation et de la santé, et le développement de l’infrastructure physique du pays. Dans le cadre du plan, le gouvernement prévoit d’investir 105 milliards de livres dans l’industrie manufacturière publique, a expliqué M. Dardari. Une intention qui semble contredire la politique adoptée ces cinq dernières années par le gouvernement visant à limiter les investissements dans le secteur industriel public, pour favoriser le leasing de l’équipement ou la sous-traitance de la gestion. Concernant la santé et l’éducation, le gouvernement va doubler les dépenses allouées à ces secteurs, à condition qu’ils soient réformés, leur structure actuelle étant un obstacle au développement, a ajouté M. Dardari. Les autorités vont également tenter de contrôler la croissance démographique, visant 2 % de croissance annuelle à la fin du plan, contre 2,45 % actuellement. Aussi, les provinces de l’Est et du Nord, où les taux de pauvreté sont les plus élevés de Syrie, feront l’objet d’une attention particulière de la part des autorités. À part ces deux régions, les endroits les plus pauvres du pays se situent dans les régions rurales au nord d’Alep, sur la côte, dans la région du Sud autour de Souweida, ainsi que dans la banlieue de Damas. Dans une précédente allocution, M. Dardari avait annoncé 523 millions de dollars d’investissements dans les provinces de Raqqa et Hassaké. Pour la première fois depuis que les autorités syriennes ont recours au plan quinquennal pour mener les politiques économiques du pays, ce plan sera basé sur des stratégies globales et non sur la microgestion de l’économie. Et pour la première fois, les représentants du secteur privé ainsi que divers consultants et experts participeront à son élaboration. En coopération avec :The Syria report editor@syria-report.com
Par Jihad YAZIGI

L’économie syrienne aura besoin de 1 800 milliards de livres syriennes (34 milliards de dollars) d’investissements, sur les cinq ans à venir, pour atteindre un PIB de 7 % en 2010, un chiffre fixé dans le cadre du plan quinquennal pour le pays, selon Abdallah Dardari.
M. Dardari, vice-Premier ministre pour les Affaires économiques, est chargé de...