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INVESTISSEMENT Les entreprises françaises commencent à s’intéresser à l’Arabie saoudite

Dopée par l’envolée des cours du brut, qui lui permet de financer des projets colossaux, l’économie saoudienne représente un formidable potentiel auquel les entreprises françaises commencent seulement à s’intéresser. Preuve de ce nouvel intérêt, le président français Jacques Chirac, qui entamera samedi une visite d’État de trois jours dans le royaume, sera accompagné d’une délégation économique de haut niveau représentant notamment le secteur de l’armement (Dassault, Thales), l’énergie (Total), l’hôtellerie (Accor), l’industrie (Alstom) ou encore le secteur bancaire (BNP-Paribas). « Il y a une recrudescence d’intérêt très nette au niveau des grands groupes », commente le chef de la mission économique française dans le royaume, Jean-Claude Daupeyroux. « Il suffit de regarder les chiffres pour comprendre », renchérit Michel Dubois, directeur de la succursale locale de BNP-Paribas, première banque étrangère – hors les pays du Golfe – à s’être installée à Ryad, en octobre. L’Arabie a fait le choix de s’ouvrir aux investisseurs étrangers il y a quelques années seulement, réduisant progressivement, en 2003 et en 2005, la liste dite « négative », qui rassemble les secteurs réservés aux investisseurs nationaux. Les autorités ont aussi mis sur pied en 2000 un organisme public, l’Autorité générale saoudienne pour les investissements (Sagia), afin de promouvoir ces investissements étrangers. Cette ouverture a été couronnée l’an dernier par l’entrée de l’Arabie dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les hommes d’affaires accompagnant M. Chirac auront droit samedi, au siège de la Sagia, à un exposé détaillé des opportunités d’investissements qu’offre le royaume. M. Daupeyroux espère que cette visite présidentielle permettra « d’ouvrir les yeux de ces patrons et de leur montrer que c’est le moment de mettre le paquet ». Car pour l’heure, la présence économique de la France dans le royaume n’est pas à la hauteur des liens politiques entre les deux pays. Une soixantaine d’entreprises françaises seulement sont installées en Arabie et les investissements directs en provenance de France n’atteignaient guère l’an dernier que 500 millions d’euros. Sur le plan des échanges, le poids de la France est très limité, puisque sa part de marché « n’a cessé de se dégrader » pour tomber à environ 3,6 %, selon M. Daupeyroux.
Dopée par l’envolée des cours du brut, qui lui permet de financer des projets colossaux, l’économie saoudienne représente un formidable potentiel auquel les entreprises françaises commencent seulement à s’intéresser.
Preuve de ce nouvel intérêt, le président français Jacques Chirac, qui entamera samedi une visite d’État de trois jours dans le royaume, sera...