SALON - Inauguré hier, il fête son jubilé d’argent et se tiendra jusqu’au 12 mars L’actualité omniprésente au Festival du livre d’Antélias

Jubilé d’argent pour le Festival du livre d’Antélias qui a ouvert ses portes, hier, dans l’arrière-salle de l’église Saint-Élie d’Antélias, pour la vingt-cinquième année consécutive, et pour une durée de dix jours. Inauguré par le ministre Charles Rizk, représentant le Chef de l’État, et Mgr Semaan Atallah, représentant le patriarche maronite, ce Salon du livre prouve, une fois de plus, la détermination des Libanais à maintenir le cap culturellement, comme dans les autres domaines, et cela en dépit de toutes les difficultés. «Nous avons même refusé certains exposants par manque de place», s’étonne d’ailleurs Sonia Khoury, responsable au sein du Mouvement culturel d’Antélias, organisateur de cette manifestation. «Il ne s’agit pas tant d’une foire commerciale que d’une manifestation qui s’articule autour du livre», a indiqué dans son mot de bienvenue le secrétaire général du mouvement, Georges Abi-Saleh, qui a insisté sur «les diverses activités parallèles qui célèbrent les écrivains et les intellectuels ainsi que la pensée et l’écrit. Ce qui justifie la dénomination de festival». Jusqu’au 12 mars donc, les stands de 130 libraires et éditeurs libanais investiront les 1200 m2 d’espace pour proposer aux lecteurs libanais toutes sortes d’ouvrages essentiellement en arabe, en français et en anglais. Littérature, histoire, sciences humaines, manuels éducatifs, scientifiques, ouvrages juridiques, religieux, d’architecture, BD, beaux livres, publications universitaires (USEK et Balamand), presse… Il y en a pour tous les goûts dans ces kilomètres de rayonnages offrant leurs lots de nouveautés. Parmi lesquelles, il faut signaler, au stand an-Nahar, un choix d’ouvrages consacrés aux martyrs de la Révolution du cèdre (dialogues avec Georges Haoui, ouvrages divers de Samir Kassir et le tout récent D’encre et de sang, un recueil d’écrits de Gebran Tuéni), ainsi que le très beau livre sur le Printemps de Beyrouth. Des ouvrages d’une actualité brûlante, dans tous les sens du terme ! Outre la plate-forme d’éditeurs et de libraires libanais – dont certains représentant des maisons d’éditions arabes – , ce Salon, qui ouvre ses portes quotidiennement de 10h à 21h, offre aussi à ses visiteurs des rencontres avec les auteurs (notamment les séances de signatures qui se tiennent chaque après-midi, sur les différents stands, à partir de 15h) et avec les intervenants des différentes tables-rondes autour de sujets culturels, politiques, juridiques, économiques ou sociaux. Tables rondes Parmi les manifestations intéressantes à signaler : – La table ronde du mercredi 8 mars, à 17h, autour du livre de Ghassan Salamé, Quand l’Amérique refait le monde, à laquelle participeront l’actuel ministre de la Culture, M. Tarek Mitri, Paul Salem, Talal Selman et Jihad Zein. – La table ronde du samedi 11 mars (à 17h) qui réunira Mgr Grégoire Haddad, l’ancien ministre Élias Saba, l’ancien président de l’Ordre des architectes et des ingénieurs, Assem Salam, et le juriste Mohammad Matar. Lesquels débattront de l’ouvrage de Charbel Nahas, intitulé Programme économique et social pour le Liban, et de « la justice sociale et de la relation entre secteurs public et privé » . – L’hommage à Gebran Tuéni, auquel prendront part, le vendredi 10 mars à 17h, le ministre Ghazi Aridi, les députés Farid el-Khazen, Mosbah al-Ahdab et les professeurs Pascal Monin et Ibrahim Chamseddine. – Le concert de musiques libanaise et orientale du temps de la Nahda qu’offriront les musiciens Nidaa Abou Mrad, Moustapha Saïd, Ali Wehbé, en collaboration avec la troupe de l’Université antonine, et qui clôturera le Salon le dimanche 12 mars, à 18h. Hommages et activités pour la jeunesse Comme il est désormais de tradition, des hommages aux vétérans de la culture au Liban et dans le monde arabe seront rendus chaque jour à 18h30. Sans oublier le calendrier d’activités établi spécialement pour la jeune génération : séances de contes, spectacle de chansons, théâtre écologique, ciné-club et, toujours dans le ton de l’actualité, «2005 racontée aux jeunes» (de 13 à 16 ans) par Marwan Najjar. On ne peut évidemment pas citer ici toute la programmation du Festival du livre d’Antélias. Laquelle est disponible dans les catalogues distribués sur place. Z.Z.