Sahara occidental Une faction radicale exige la démission de la direction du Polisario

Une faction dissidente du Polisario, le « Polisario khat achahid » (voie du martyr), a exigé hier la démission de la direction actuelle, accusée de mollesse dans la lutte pour l’indépendance du Sahara occidental annexé en 1975 par le Maroc, dans un communiqué parvenu à Alger. Se présentant comme un « mouvement réformiste », le Polisario khat achahid affiche des positions radicales, prônant la lutte armée en se référant au martyr el-Ouali Moustapha Sayyed, premier chef militaire du Polisario, tué en 1976 au combat en Mauritanie. Le Maroc « ne comprend pas le langage du dialogue, et nous n’avons d’autre alternative que le langage du fer et du feu », affirme ce groupe, dans un communiqué transmis à l’AFP et des textes sur un site Internet. La création de cette faction avait été annoncée en mai 2004, mais sa composition et son influence réelle restent inconnues. Côté marocain, le ministre d’État Abbass el-Fassi a déclaré que la présence du front Polisario dans la zone « tampon » de Tifariti, où a célébré, lundi, le 30e anniversaire de sa création, est « une violation du droit international ». La partie du Sahara occidental, qualifiée par le gouvernement marocain de « zone tampon » et par le front Polisario de « zone libérée », se situe entre le mur de défense érigé par le Maroc dans les années 1980 pour repousser les attaques armées de ce mouvement et la frontière du territoire avec l’Algérie. Cette dernière, par la voix du président Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé le soutien de l’Algérie à l’autodétermination du Sahara occidental.