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Mofaz revendique plus d’un cinquième de la Cisjordanie pour l’État hébreu Israël cherche à gommer ses divergences sur le Hamas avec l’Europe

Alors que le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz énonçait les « larges » revendications territoriales d’Israël sur la Cisjordanie, l’État hébreu minimisait, à la veille d’une tournée de la ministre des Affaires étrangères, ses divergences avec l’Europe sur l’aide aux Palestiniens après la victoire électorale du mouvement radical Hamas. «Je ne vois pas dans l’aide de l’Europe une fissure quelconque dans le front international » anti-Hamas, a déclaré aux journalistes Mme Livni, qui doit se rendre aujourd’hui à Vienne et à Paris avant d’effectuer, demain, une visite à Londres, dans le cadre de sa première tournée européenne depuis sa prise de fonctions en janvier. « Israël et l’Europe sont entièrement d’accord sur un double objectif : fournir une aide humanitaire et ne pas financer le terrorisme », a déclaré pour sa part à l’AFP le porte-parole des Affaires étrangères, Mark Regev. « Les divergences avec l’Europe concernant l’aide sont purement tactiques », a-t-il estimé. Ces déclarations interviennent alors que les Européens ont annoncé lundi le déblocage de 120 millions d’euros pour venir en aide aux Palestiniens et appelé les autres pays donateurs à faire également un effort pour soutenir le gouvernement intérimaire palestinien. Toutefois, la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a précisé que cet argent « doit être mis à la disposition du gouvernement de transition », dirigé par le Premier ministre sortant Ahmad Qoreï. L’Autorité palestinienne fait face actuellement à une crise financière aiguë, aggravée par la décision israélienne de cesser de lui verser les droits de douane et de TVA qui lui sont dus, soit quelque 50 millions de dollars par mois. Le commissaire général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (Unrwa), Karen Koning Abou Zayd, a en outre déclaré hier à Amman qu’une interruption de l’aide internationale pourrait provoquer une « crise humanitaire » dans les territoires palestiniens. Hier, un haut responsable du Hamas a annoncé que l’Iran avait accepté de fournir à l’Autorité palestinienne une aide financière suffisante pour combler toute réduction de l’assistance internationale dont elle bénéficie. À Paris, le président français Jacques Chirac a pour sa part rappelé, lors d’un entretien avec le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, que le prochain gouvernement palestinien dirigé par le Hamas devait reconnaître Israël et renoncer à la violence. Par ailleurs, le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert, a tempéré ses critiques à l’encontre de la Russie, quelques jours avant la visite, vendredi à Moscou, d’une délégation du Hamas. M. Olmert a en effet indiqué hier à des responsables israéliens qu’il avait reçu des messages positifs de Vladimir Poutine. Israël avait auparavant fortement critiqué la Russie, l’accusant de mettre en danger le processus de paix et de « poignarder Israël dans le dos ». Enfin, Le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, a précisé lundi soir les revendications territoriales d’Israël sur la Cisjordanie, qui couvrent six blocs de colonisation plus la vallée du Jourdain, soit plus d’un cinquième du territoire, a-t-on appris hier auprès de son bureau. Il s’agit de Maalé Adoumim (est de Jérusalem), Goush Etzion (sud de Jérusalem), Ariel (nord de la Cisjordanie), Kedoumim-Karneï Shomron (nord de la Cisjordanie), Rehan-Shaked (nord de la Cisjordanie) et Kiryat Sefer à l’est de Tel Aviv, selon M. Mofaz.
Alors que le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz énonçait les « larges » revendications territoriales d’Israël sur la Cisjordanie, l’État hébreu minimisait, à la veille d’une tournée de la ministre des Affaires étrangères, ses divergences avec l’Europe sur l’aide aux Palestiniens après la victoire électorale du mouvement radical Hamas.
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