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L’un des célibataires les plus désirables de Hollywood a réussi l’exploit d’être nommé dans trois catégories différentes aux Oscars George Clooney, de la star glamour au cinéaste engagé

Régulièrement désigné par la presse magazine comme l’un des célibataires les plus désirables de Hollywood, George Clooney aborde les Oscars auréolé d’une nouvelle réputation de cinéaste et d’acteur engagé, prêt à prendre des risques pour défendre ses convictions. L’ancien bourreau des cœurs de la série télévisée Urgences a réussi l’exploit sans précédent d’être nommé dans trois catégories différentes à la cérémonie du 5 mars : meilleur réalisateur et meilleur scénario pour Good night, and good luck, et meilleur acteur dans un second rôle pour Syriana. Depuis le début des années 2000, Clooney semblait abonné à des rôles taillés sur mesure pour son physique de Cary Grant du XXIe siècle : braqueur de banques ultracool dans les Ocean’s 11 et 12, escroc gominé et plein de bagout dans O Brother, ou avocat spécialisé dans les divorces mais au cœur d’artichaut (Intolérable cruauté). Mais 2005, l’année de ses 44 ans, a vu Clooney prendre un tournant artistique à 180 degrés. Celui qui avait été désigné « l’homme en vie le plus sexy » en 1997 par le magazine People n’a pas hésité à prendre 15 kilos et à se faire pousser la barbe pour apparaître, en agent de la CIA bouffi et hagard, dans Syriana, thriller autour des réseaux du pétrole au Moyen-Orient. Son premier film en 2003, Confessions d’un homme dangereux, l’histoire d’un animateur de télévision qui mène en parallèle une carrière de tueur à gages, abordait déjà le thème des médias, cher à ce fils de journaliste. Mais avec Good night, and good luck, œuvre à l’esthétique dépouillée tournée en noir et blanc, Clooney s’est attaqué à l’un des épisodes les plus marquants, 20 ans avant le Watergate, du travail des médias comme contre-pouvoir aux abus des politiques. Le héros du film, l’ancien correspondant de guerre Ed Murrow, décortique les dossiers montés contre des agents communistes présumés, hantise du sénateur Joseph McCarthy, instigateur de la « chasse aux sorcières » et prompt à dénoncer ses opposants comme des traîtres à leur pays. Pour Clooney, contempteur de l’Administration républicaine au pouvoir, l’analogie avec la situation actuelle aux États-Unis est évidente. « Lorsque j’ai commencé à être qualifié d’antipatriote par des mecs comme Bill O’Reilly (de la télévision conservatrice Fox News), ça m’a énervé », a récemment raconté l’acteur au magazine Entertainment Weekly : « J’ai regardé les archives, vu McCarthy traiter Murrow de “terroriste” et Murrow affirmer qu’il ne faut pas confondre désaccord et manque de loyauté, et je me suis dit qu’il y avait une idée là-dedans. » Idée qui a rencontré un certain succès en salles, et encore plus dans les festivals depuis six mois, où Good night, and good luck a reçu un accueil triomphal. « C’est un de ces acteurs qui a toujours bien fait son travail dans les films, mais qui était prisonnier de sa jeunesse et de sa belle allure », a jugé Tom O’Neil, expert ès Oscars et contributeur au site « Theenvelope.com » du Los Angeles Times. « Je pense que cette année a été pour lui celle d’un changement de direction pour sa carrière. Il tourne moins de films commerciaux et plus de longs métrages importants à ses yeux. Good night, and good luck et Syriana sont des choix très risqués et il est récompensé pour avoir pris ces risques », a noté pour sa part Gitesh Pandya, du site spécialisé dans le cinéma Boxofficeguru.com. Clooney, qui doit bientôt tourner un Ocean’s 13, prend avec humour et décontraction cette avalanche de compliments, affirmant se préparer à perdre le 5 mars au soir. « Je suis plutôt bon, quand il s’agit de perdre, dit-il. Il faut regarder la caméra en face et dire un truc idiot ou deux, comme si l’on était vraiment content pour l’autre mec qui vient de gagner. »
Régulièrement désigné par la presse magazine comme l’un des célibataires les plus désirables de Hollywood, George Clooney aborde les Oscars auréolé d’une nouvelle réputation de cinéaste et d’acteur engagé, prêt à prendre des risques pour défendre ses convictions.
L’ancien bourreau des cœurs de la série télévisée Urgences a réussi l’exploit sans...