Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

ÉCHANGES - 425 fournisseurs du secteur agroalimentaire sont concernés par l’initiative Délégation commerciale canadienne à Beyrouth pour défricher le marché libanais

Une délégation d’industriels canadiens de l’agroalimentaire regroupant plus d’une vingtaine de personnes effectue une tournée d’inspection au Liban. En fait, plus de 425 fournisseurs canadiens sont représentés au sein de cette délégation. C’est que la délégation regroupe des représentants des trois plus grandes chaînes de supermarchés au Canada. Il s’agit notamment des chaînes telles Métro Richelieu (qui a 1 600 points de vente au Canada) et Brisca. Ces grandes surfaces commercialisent et développent à l’export des produits de leur propre marque. Depuis une dizaine d’années, les industriels canadiens de l’agroalimentaire alternent la participation au Salon « Gulf Food », qui se tient à Dubaï une fois tous les deux ans, avec une mission industrielle d’exploration dans trois pays sélectionnés du Proche-Orient. Cette année, les industriels ont participé au Salon de Dubaï et se sont rendus par la suite tour à tour à Doha, Le Caire et Beyrouth. Le secteur agricole et agroalimentaire canadien apporte une grande contribution à la qualité de vie des Canadiens, comptant pour environ un emploi sur huit et 8,3 % du produit intérieur brut. C’est pourquoi il a besoin de bons outils pour demeurer prospère, non seulement aujourd’hui, mais à long terme. Reconnaissant ce besoin, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux de l’Agriculture ont élaboré une stratégie complète pour aider le secteur à tracer une voie, afin d’assurer sa prospérité et sa rentabilité continues. Cette stratégie a été surnommée le Cadre stratégique pour l’agriculture (CSA). Pour atteindre cet objectif, le CSA s’efforce de positionner le Canada comme chef de file mondial de la salubrité des aliments, de l’innovation et de la production agricole respectueuse de l’environnement. Le CSA est le résultat de consultations entre les gouvernements et un vaste éventail de groupes et de particuliers. Support pendant la récession « Le secteur agricole est un secteur stable qui représente un support pour le pays en période de récession. C’est pour cette raison que les gouvernements au Canada privilégient ce secteur », souligne Gilles Lebœuf, du ministère canadien de l’Agriculture, de la Pêcherie et de l’Alimentation, qui accompagne la délégation dans son escale beyrouthine. Depuis une vingtaine d’années, l’industrie canadienne alimentaire de transformation s’est nettement développée. « Les Canadiens exportent surtout des produits agroalimentaires à haute valeur ajoutée. Plus le produit a de la valeur ajoutée, plus il est rentable », relève Gilles Lebœuf, ajoutant que l’exportation de produits laitiers transformés tels les yogourts et les fromages ont diminué. Des contraintes imposées par l’OMC rendent l’exportation de tels produits non compétitifs au niveau du prix. Pour la consommation locale, les Canadiens appliquent le principe de la gestion de l’offre. Ce qui leur permet de ne pas avoir d’excédents des dérivés laitiers sur leur marché domestique. « Le Canada exporte d’une manière traditionnelle et naturelle qui s’apparente aux habitudes du pays », insiste le représentant du ministère canadien. Depuis une dizaine d’années, le Canada déploie constamment des efforts pour diversifier ses partenaires à l’export. Leurs partenaires privilégiés à ce niveau demeurent les États-Unis et les pays d’Amérique du Sud en raison de la proximité géographique des pays. « Le Liban a été choisi comme un point de destination de nos produits. Nous sommes convaincus que nous pouvons répondre aux besoins du consommateur libanais lequel est tourné suffisamment vers les produits américains. Tous les produits américains importés sont livrables aux Libanais par les Canadiens. En dehors des accords bilatéraux qui lieraient éventuellement le Liban aux États-Unis, les prix de nos produits sont concurrentiels », dit-il. Beyrouth ou Dubaï ? Le marché libanais n’est-il pas petit ? « Le Canada ne raisonne plus en termes de petits et grands marchés, il faut être ouvert à toutes les opportunités. Le Liban représente une plate-forme pour un marché de près de 235 millions de personnes au Moyen-Orient. Si une cinquantaine de nos produits sont commercialisés sur un tel marché, les Canadiens au nombre de 33 millions s’estimeront satisfaits », souligne Gilles Lebœuf. Selon lui, une étude française a montré que les colonies arabes et africaines en France consomment 55 % plus de viande et de volailles que les Français. « Le Canada, grand exportateur de viandes, est intéressé par le marché moyen-oriental. » Où les industriels canadiens de l’agroalimentaire peuvent-ils faire plus d’affaires, à Dubaï ou à Beyrouth ? Gilles Lebœuf reconnaît que pour le moment, Dubaï présente un gros potentiel en raison notamment de l’importante concentration de nombre d’hôtels au km2. Liliane MOKBEL
Une délégation d’industriels canadiens de l’agroalimentaire regroupant plus d’une vingtaine de personnes effectue une tournée d’inspection au Liban.
En fait, plus de 425 fournisseurs canadiens sont représentés au sein de cette délégation. C’est que la délégation regroupe des représentants des trois plus grandes chaînes de supermarchés au Canada. Il s’agit...