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Grippe aviaire - L’UE autorise sous conditions la vaccination des volailles La FAO met en garde contre une catastrophe régionale en Afrique

Face à une propagation inexorable du virus H5N1 de la grippe aviaire, l’UE a autorisé sous conditions la vaccination des volailles, alors que l’Inde redoutait un premier cas de contamination humaine et que la FAO mettait en garde contre une catastrophe régionale en Afrique. À Bruxelles, les experts vétérinaires de l’UE ont autorisé hier la vaccination préventive de certaines volailles en France et aux Pays-Bas au moment où, pour la première fois dans l’UE, le virus hautement pathogène H5N1 était détecté sur deux oiseaux de basse-cour en Autriche. Hier, deux poules dans un refuge à Graz, au sud de l’Autriche, ont été retrouvées porteuses du virus après avoir vraisemblablement été contaminées par un cygne malade. Une vaccination de cette sorte est autorisée pour la première fois dans l’UE pour enrayer la propagation du virus, qui n’avait touché jusqu’ici aucun oiseau d’élevage, bien que les ventes de volailles soient en baisse. Le virus était apparu en Grèce le 11 février, et seuls des oiseaux sauvages avaient été infectés jusqu’ici dans sept pays de l’UE : Grèce, Italie, Allemagne, Autriche, France, Slovénie et Hongrie. La France avait demandé à pouvoir vacciner 900 000 oies et canards d’élevage dans trois départements de l’ouest du pays. De même, les Pays-Bas ont demandé à pouvoir procéder à cette vaccination pour les volailles de plein air que les éleveurs ne souhaiteraient pas confiner. De son côté, la Grèce a annoncé deux nouveaux cas de H5N1 sur des cygnes sauvages morts, portant à neuf le total dans le pays. Hors UE, en Roumanie, la présence du H5N1 a été confirmée sur un pigeon dans une région isolée du département de Constanta (Sud-Est), selon le ministère de l’Agriculture. Allant dans le même sens que l’UE, la Russie s’est engagée à vacciner les oiseaux de basse-cour se trouvant sur le chemin des migrations d’oiseaux sauvages, a annoncé le ministre russe de l’Agriculture, Alexeï Gordeev. En Asie, les autorités indiennes craignaient une « réelle possibilité » de contamination du virus H5N1 à des humains en Inde, où l’abattage et le nettoyage des zones contaminées se poursuivaient quatre jours après l’annonce de l’existence d’un premier foyer. Au total, quelque 150 000 volatiles ont été tués dans les alentours de l’épicentre de l’épizootie au Maharashtra (Ouest) et plus de 70 000 dans l’État voisin du Gujarat, selon le sous-secrétaire à l’Élevage, Upma Chawshry. À Kaboul, l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a estimé que l’apparition de l’épidémie était « virtuellement inévitable » en Afghanistan, où de premiers tests ont été menés. En Afrique, des responsables et experts ouest-africains se sont réunis hier à Dakar pour définir les modalités d’une lutte dans la région contre la grippe aviaire, qui s’étend au Nigeria et menace les pays voisins. La ministre sénégalaise de l’Élevage, Oumou Khaïry Guèye Seck, a présenté hier un projet de création du Comité ouest-africain de prévention et de riposte contre la grippe aviaire (Coagripa). Face à l’épizootie au Nigeria, la FAO depuis Rome a lancé une véritable mise en garde. « Le virus mortel de la grippe aviaire H5N1 continue à se propager chez les volailles au Nigeria et pourrait être à l’origine d’une catastrophe régionale, en dépit des efforts de lutte déployés par les autorités nigérianes », a indiqué la FAO.
Face à une propagation inexorable du virus H5N1 de la grippe aviaire, l’UE a autorisé sous conditions la vaccination des volailles, alors que l’Inde redoutait un premier cas de contamination humaine et que la FAO mettait en garde contre une catastrophe régionale en Afrique.

À Bruxelles, les experts vétérinaires de l’UE ont autorisé hier la vaccination préventive de...