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Un règlement de paix n’est pas impossible malgré la victoire du Hamas, affirme Olmert Haniyeh a 5 semaines pour former son gouvernement

Un chef du mouvement radical Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été formellement chargé hier par le leader palestinien Mahmoud Abbas de former le premier gouvernement contrôlé par les islamistes. Le Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert a néanmoins estimé hier que les espoirs d’un règlement de paix avec les Palestiniens ne s’étaient pas évanouis en dépit de la victoire électorale des radicaux du Hamas. Mahmoud Abbas a remis hier à Ismaïl Haniyeh la lettre le chargeant formellement de former le gouvernement lors d’une rencontre en début de soirée au QG de l’Autorité palestinienne à Gaza, ont indiqué des responsables palestiniens. Le mouvement radical avait écrasé le Fateh, le parti de M. Abbas, aux élections législatives du 25 janvier, auxquelles il participait pour la première fois. M. Haniyeh, 43 ans, était la tête de liste du Hamas à ce scrutin. Une délégation du Hamas avait officiellement informé M. Abbas lors d’une rencontre lundi soir à Gaza que le mouvement avait choisi M. Haniyeh comme son candidat au poste de Premier ministre. M. Haniyeh dispose de trois semaines pour former le gouvernement et le faire approuver par le Conseil législatif (CLP, Parlement). S’il échoue, deux semaines supplémentaires pourraient lui être accordées. Considéré comme pragmatique, M. Haniyeh sera le premier chef de gouvernement palestinien issu du Hamas, un groupe qui ne reconnaît pas le droit à l’existence d’Israël et est qualifié de « terroriste » par l’État juif, les États-Unis et l’Union européenne. Il succédera comme Premier ministre à Ahmad Qoreï, un ténor du Fateh qui occupe ce poste depuis septembre 2003. À l’issue de leur rencontre, M. Haniyeh a indiqué que le Hamas allait « poursuivre les consultations » avec les autres partis palestiniens, y compris le Fateh de M. Abbas, en vue de former un « gouvernement de coalition nationale ». Il a en outre estimé qu’il était trop tôt pour que les membres de son mouvement, le Hamas, s’intègrent dans les forces de sécurité palestiniennes. « Il est trop tôt pour parler de cela, parce que l’occupation et l’agression contre le peuple palestinien se poursuivent », a-t-il déclaré. D’autre part, le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, en visite à Téhéran, a rejeté hier toute négociation avec les Israéliens en affirmant qu’elle représentait « une perte de temps » à ce stade. « Israël doit d’abord reconnaître nos droits et accepter de se retirer des territoires palestiniens et ensuite nous prendrons une décision sur des négociations », a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse avec le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki. Cependant, le Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert a estimé hier que les espoirs d’un règlement de paix avec les Palestiniens ne s’étaient pas totalement évanouis en dépit de la victoire électorale du Hamas. M. Olmert a reconnu que les chances d’un « règlement rapide » avec les Palestiniens s’étaient réduites avec l’entrée du Hamas au Parlement et au gouvernement, selon la radio publique. « Mais l’espoir ne s’est pas évanoui et je me dois de me battre à la fois contre le Hamas et pour maintenir cet espoir de parvenir à un accord », a-t-il affirmé. Le chef du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, Benjamin Netanyahu, a pour sa part estimé que le Hamas n’allait pas « s’apprivoiser » après sa participation au pouvoir. Un député du Likoud, Youval Steinitz, a par ailleurs proposé d’imposer un blocus aux députés du Hamas, à l’instar de celui qui avait été imposé au chef historique des Palestiniens, Yasser Arafat, dans son QG de Ramallah avant son décès en 2004. Sur le terrain, huit Palestiniens ont été blessés, dont un grièvement, par des tirs de l’armée israélienne lors d’une opération militaire dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse en Cisjordanie.
Un chef du mouvement radical Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été formellement chargé hier par le leader palestinien Mahmoud Abbas de former le premier gouvernement contrôlé par les islamistes. Le Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert a néanmoins estimé hier que les espoirs d’un règlement de paix avec les Palestiniens ne s’étaient pas évanouis en dépit de la...