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Actualités - CHRONOLOGIE

Feltman, Émié et Boukine au Grand Sérail Intense activité diplomatique parallèlement aux développements politiques internes

Les derniers développements intervenus sur la scène interne, tant sur le plan de la crise présidentielle que sur celui du dialogue parlementaire, ont dopé l’activité diplomatique hier à Beyrouth. Les ambassadeurs occidentaux et russe se sont ainsi mobilisés auprès des autorités politiques, les problèmes soulevés dans le pays étant essentiellement liés à la résolution 1559 du Conseil de sécurité, pour la question de la présidence de la République d’abord, mais également pour celle des armes du Hezbollah, sur laquelle se pencheront inévitablement les forces politiques dans le cadre du dialogue initié par le président de la Chambre, Nabih Berry. Le Premier ministre, Fouad Siniora, a ainsi reçu hier l’ambassadeur de France à Beyrouth, Bernard Émié, et l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, qui s’est également rendu chez M. Berry, ainsi que chez le chef du Courant du futur, Saad Hariri. À l’issue des rencontres, les deux diplomates ont refusé de répondre aux questions des journalistes. L’ambassadeur de Russie, Serguei Boukine, s’est également rendu au Sérail, avant de s’entretenir, au palais Bustros, avec le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh. Interrogé à propos de la destitution du président de la République, Émile Lahoud, réclamée par le mouvement du 14 mars, M. Boukine a indiqué avoir soulevé avec ses interlocuteurs libanais « des questions plus urgentes ». « La question de la présidence est très sensible et ne concerne que les Libanais. Je ne peux donc pas faire de commentaires à ce niveau, sachant que je suis ambassadeur étranger accrédité auprès du président de la République », a-t-il ajouté. Concernant la résolution 1559, M. Boukine a rappelé que son pays s’était abstenu lors du vote sur le texte en septembre 2004. « Mais cette résolution a été adoptée à la majorité des voix, et elle fait donc partie intégrante de la légalité internationale. Et nous sommes attachés en Russie à cette légalité. Mais les solutions doivent être trouvées dans le cadre d’un dialogue interne interlibanais, et voilà pourquoi nous soutenons l’initiative du président Berry », a-t-il déclaré, avant d’indiquer que son pays œuvre actuellement pour améliorer l’état des relations syro-libanaises. Enfin, l’ambassadeur de Grande-Bretagne, James Watt, a également estimé au terme de sa rencontre avec le mufti de Tyr, Ali Amine, que la question présidentielle était une affaire purement libanaise. Quant au slogan de M. Hariri, « Le Liban d’abord », M. Watt a déclaré : « Si ce slogan veut dire que le Liban soit fort, libre, indépendant, et qu’il contrôle tout son territoire sans ingérences, alors nous y sommes favorables. »
Les derniers développements intervenus sur la scène interne, tant sur le plan de la crise présidentielle que sur celui du dialogue parlementaire, ont dopé l’activité diplomatique hier à Beyrouth. Les ambassadeurs occidentaux et russe se sont ainsi mobilisés auprès des autorités politiques, les problèmes soulevés dans le pays étant essentiellement liés à la résolution...