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Actualités - CHRONOLOGIE

ARCHÉOLOGIE Symbole historique du nazisme, l’aigle de bronze resurgit des eaux

Symbole historique du nazisme, l’aigle de bronze qui ornait la poupe du cuirassier allemand « Graf Spee », sabordé dans la baie de Montevideo au début de la Seconde Guerre mondiale, vient de surgir des eaux grâce à une entreprise de recherche d’épaves, relançant du même coup une polémique en Uruguay sur l’archéologie mercantile. Ailes déployées, serrant une croix gammée dans ses griffes, l’imposant rapace de 350 kilos, large de 2,8 m et haut de 2 m, constitue un spectacle insolite sur le palier d’un grand hôtel de la capitale, le temps des formalités administratives, avant de rejoindre le Musée de l’armée de mer où il attendra son sort définitif. Cette pièce unique au monde retrace l’histoire du cuirassier, cauchemar des navires alliés dans l’Atlantique Sud, pourchassé par les croiseurs britanniques Exeter et Ajax, et néo-zélandais Achilles lors de la fameuse « bataille du Rio de la Plata » le 13 décembre 1939. Le capitaine Hans Langsdorff décida de saborder le navire endommagé quatre jours plus tard, avant de se donner la mort. Sur la trace du Graf Spee dont elle a découvert en mars 2003 le télémètre – un instrument de mesure optique guidant son artillerie –, une entreprise de chercheurs d’épaves du Rio de la Plata a repêché l’emblème nazi, enfoui sous deux mètres de boue. L’entreprise, inscrite au nom de son propriétaire, Alfredo Etchegaray, escompte en tirer plusieurs centaines de milliers de dollars, voire même plus de deux millions, selon certains, aux ventes aux enchères de Londres, une opération décriée à l’avance par la Commission nationale du patrimoine en Uruguay, qui dénonce la fuite de ces vestiges historiques à l’étranger. L’amicale des rescapés de l’équipage du Graf Spee installés en Argentine ou en Uruguay depuis la fin de la guerre s’est prononcée à plusieurs reprises dans le passé pour laisser le cuirassé intact au fond du Rio de la Plata, là où le capitaine Langsdorff avait décidé de le saborder. « On devrait laisser le passé en paix », a récemment déclaré à l’AFP Hans Eupel, 87 ans, ancien mécanicien de la Kriegsmarine spécialisé dans les torpilles.
Symbole historique du nazisme, l’aigle de bronze qui ornait la poupe du cuirassier allemand « Graf Spee », sabordé dans la baie de Montevideo au début de la Seconde Guerre mondiale, vient de surgir des eaux grâce à une entreprise de recherche d’épaves, relançant du même coup une polémique en Uruguay sur l’archéologie mercantile.

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