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La convivialité islamo-chrétienne, fondement du Liban moderne

Les forces du 14 mars se sont mises d’accord pour réclamer la démission, dans les plus brefs délais, du président Émile Lahoud. Demande des plus justifiables surtout si l’on se souvient de la procédure suivie en septembre 2004 pour obtenir la reconduction à son poste, pour trois ans, du chef de l’État. Cela sans avoir à rappeler comment le président et ses collaborateurs ont traité les jeunes étudiants qui manifestaient pour demander la libération du pays de toutes les forces étrangères. Peut-être faut-il encore rappeler le scandale de la banque al-Madina et la mise en place d’un régime quasi dictatorial sur le sol libanais. Tous ces faits n’empêchent pas l’observateur impartial de se poser plus d’une question. Les dirigeants politiques, inquiets aujourd’hui sur le sort de la présidence de la République, ne pouvaient-ils pas prévoir ces développements troublants en 1985-1986 et 1990 ? Après le dimanche noir du 5 février, le résident d’Achrafieh ne peut-il pas légitimement se demander si des fractions non négligeables de citoyens libanais ne vont pas être utilisées pour aiguiser des luttes internes au profit d’autres fractions aux objectifs connus, qui les négligeront une fois arrivées à leur but politique ? Et peut-on blâmer ce résident d’Achrafieh s’il entretient de tels soupçons ? La convivialité islamo-chrétienne est le fondement du Liban moderne. Nous ne devons cesser de le proclamer. Bien entendu, il existe des procédures légales pour organiser de nouvelles élections législatives. Malheureusement, de mauvais calculs politiques peuvent sans doute entraver cette voie par le canal du tiers bloquant des députés s’opposant à cette démarche tant souhaitée. On peut penser aussi aux manifestations de rue ; mais peut-on prévoir comment celles-ci peuvent évoluer, vu la sensibilité de la situation, après 36 ans d’occupation étrangère ? D’autant plus qu’il n’existe apparemment aucun accord sur un candidat représentatif de toutes les parties capable d’orienter le dialogue interlibanais et faire voter les nouvelles législations sauvegardant les droits des communautés nationales. Le Liban ne peut plus se permettre d’être un terrain d’expériences pour les dirigeants moyen-orientaux, quels qu’ils soient. D’où son vœu le plus cher d’être dirigé par un président transparent et libre de toute attache qui placerait l’intérêt général au-dessus des considérations d’intérêts personnels ou sectaires. Gaby Jean CHAMI
Les forces du 14 mars se sont mises d’accord pour réclamer la démission, dans les plus brefs délais, du président Émile Lahoud. Demande des plus justifiables surtout si l’on se souvient de la procédure suivie en septembre 2004 pour obtenir la reconduction à son poste, pour trois ans, du chef de l’État. Cela sans avoir à rappeler comment le président et ses...